La présente brochure fournit des renseignements sur la loi en
matière d'agressions sexuelles. Elle énonce les modifications
apportées récemment à la loi quant à la notion de consentement à une
activité sexuelle.
Cette brochure ne traite pas des autres infractions d'ordre sexuel
dont les contacts sexuels, l'incitation à des contacts sexuels,
l'exploitation sexuelle par des personnes en situation d'autorité,
l'inceste, la sodomie et la bestialité.
Qu'est-ce qu'une agression sexuelle ?
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Une agression sexuelle ou l'expression
«
voies de fait »
désigne l'emploi de force physique contre la
personne qui n'y a pas consenti. La tentative et la menace
d'utiliser la force peuvent également êtres des voies de fait.
Toucher, gifler, donner des coups de pied ou des coups de poing à
quelqu'un; voilà, tous des exemples de voies de fait. Une agression
sexuelle est une voie de fait qui comporte une activité sexuelle.
Embrasser, caresser ou avoir des rapports sexuels avec quelqu'un
sans au préalable avoir obtenu son consentement sont des exemples
d'agressions sexuelles.
Existe-t-il différentes infractions d'ordre sexuel ?
-
Oui. Le genre d'infraction dépend de la force utilisée par
l'agresseur. La peine imposée, qui reflète la gravité de
l'infraction, peut aller d'une amende à l'emprisonnement à vie.
Cependant, le juge peut aussi procéder à une condamnation avec
sursis et probation.
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Une agression sexuelle
est une activité sexuelle
contrainte et forcée durant laquelle l'agresseur n'inflige pas de
blessures physiques à la victime. La loi prévoit diverses
infractions et diverses peines. Une personne ayant commis une
agression sexuelle grave peut être accusée d'avoir commis un acte criminel
et écoper d'une peine d'emprisonnement
pouvant aller jusqu'à dix ans. Pour une agression sexuelle moins
grave, punissable sur déclaration de culpabilité par
procédure sommaire, la peine peut varier d'une amende
pouvant s'élever à 2 000 $ à une peine d'emprisonnement maximale de
six mois, ou les deux.
-
Une agression sexuelle à main armée
est une
activité sexuelle contrainte et forcée durant laquelle l'agresseur
menace la victime avec une arme. La personne reconnue coupable d'une
telle infraction peut se voir imposer une peine d'emprisonnement
pouvant atteindre quatorze ans, même si l'arme utilisée par
l'agresseur n'était en fait qu'un jouet.
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Une
agression sexuelle grave est une activité sexuelle
contrainte et forcée durant laquelle l'agresseur inflige des
blessures graves à la victime, par exemple lorsqu'il la mutile ou la
défigure, ou encore lorsqu'il met sa vie en danger. La personne
reconnue coupable d'une telle infraction peut se voir imposer une
peine d'emprisonnement à vie.
Que veut dire « consentir à une activité sexuelle ?
»
-
« Consentir à une activité
sexuelle » veut dire accepter sans force ni contrainte. Du point de
vue légal, une personne âgée de moins de quatorze ans ne peut pas
donner son consentement. De plus, la loi exige qu'une personne
prenne toutes les mesures raisonnables pour s'assurer du
consentement de son partenaire.
Une autre personne (un parent ou un ami, par exemple)
peut-elle consentir pour moi ?
Dire «non» est-elle la seule façon de démontrer que je ne
donne pas mon consentement ?
-
Non. Vous pouvez démontrer par vos paroles OU par
vos gestes que vous ne donnez pas votre consentement. Le fait de
se débattre ou d'essayer de se sauver sont des signes de
non-consentement. D'ailleurs, la police ne vous accusera pas de
voie de fait si la force que vous avez utilisée est raisonnable.
Vous avez le droit d'utiliser toute la force nécessaire pour
vous protéger de l'agresseur.
Que se passe-t-il si je n'ai pas résisté parce que j'avais
trop peur ?
-
Même si vous n'avez pas résisté parce que vous aviez trop peur,
l'agresseur ne peut pas affirmer que vous avez donné votre
consentement. On ne s'attend pas à ce que vous mettiez votre vie
en danger. De plus, la loi ne considère pas que vous avez donné
votre consentement parce que vous ne vous êtes pas débattu ou
que vous n'avez pas résisté.
Que se passe-t-il si j'ai accepté en premier lieu une
activité sexuelle, mais que je change d'idée par la suite ?
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Dès que vous montrez que vous n'acceptez plus d'avoir une activité
sexuelle, il n'y a plus de consentement. En outre, consentir à
une sorte d'activité sexuelle ne veut pas dire que vous
consentez à toutes sortes d'activités sexuelles. Vous pouvez
dire NON à quoi que ce soit et en tout temps.
Une personne en situation d'autorité ou de confiance par
rapport à moi peut-elle dire que j'ai consenti à une activité
sexuelle ?
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Non. Une personne qui est en position d'autorité ou de confiance
par rapport à vous a de l'autorité sur vous. La loi ne considère
pas que vous avez accepté sans force ni contrainte quand la
personne qui était en situation de pouvoir envers vous a utilisé
son pouvoir pour obtenir votre consentement. Parmi les personnes
en position d'autorité ou de confiance, on retrouve les
enseignants, les entraîneurs, les gardiens et gardiennes
d'enfants, les prêtres et les médecins.
Une personne peut-elle dire que j'ai consenti si j'étais en
état d'ébriété ?
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Non. La loi ne considère pas que vous avez donné votre consentement
si vous étiez en état d'ébriété au moment de l'agression. De
plus, la loi dit qu'une personne ne peut pas avoir consenti si
elle était sous l'effet de la drogue ou se trouvait dans une
situation la rendant inapte à consentir au moment de
l'agression.
Et si la personne croyait que je consentais ?
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Si la personne croyait honnêtement et de façon raisonnable que vous
consentiez à l'activité sexuelle, cela peut constituer un motif
de défense. Cependant, une personne ne peut pas
utiliser ce motif de défense si :
Qu'arrive-t-il si mon conjoint m'agresse sexuellement ?
Que dois-je faire si je me fais agresser sexuellement ?
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Appelez la police. Si vous êtes dans une zone urbaine,
composez le 911. S'il n'y a pas de service 911, appelez
directement la police. Si vous êtes dans une zone rurale,
appelez la GRC. La police peut vous transporter immédiatement à
l'hôpital. Dites à la police ce qui est arrivé et où vous vous
trouvez. Certains services de police ont des unités d'aide aux
victimes et aux témoins. Ces unités offrent souvent des services
de counselling et peuvent fournir des employés qui aident la
police à traiter les cas d'agression sexuelle.
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