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Quand je traverse le
pays de la vie et que la route me semble bien longue, c'est
peut-être parce que mes bagages sont trop lourds à porter et que
je dois me délester de ce qui ne fait plus mon affaire !
Quand mes pas
s'alourdissent et qu'ils tournent en rond... Quand tout est à
redire et à répéter... Quand je lance un cri du coeur et qu'il
n'est pas entendu... Il me faut m'arrêter et consulter ma carte
du coeur pour savoir ce que j'ai à changer ou à améliorer pour
ressentir la légèreté du vent me frôler plutôt que de toujours
faire face à la bise et m'essouffler !
Quand je me perds de
vue et que ma vérité n'est pas reconnue. Quand mes sentiments
sont bafoués et que l'on me demande de tendre l'autre joue...
Quand je ne dis pas aux autres mes propres mots et que je dois
me renier et ainsi fuir ma sincérité... Il est temps que je
m'assois sur la dune de mes idées ensablées pour jeter un
nouveau regard sur la mer de mes propres certitudes !
Quand j'ai
l'impression de me perdre de vue car les êtres qui m'entourent
envahissent mon territoire et que je n'ai plus qu'à me réfugier
dans mon coin esseulée... Quand je me sens étourdie comme une
toupie enivrée par le rythme enfantin de l'autre qui ne peut
s'empêcher de jouer avec mon coeur nauséeux... Il est temps que
je me retourne et que je décide enfin de marcher dans mon propre
sentier !
Quand le moindre
reproche m'étouffe de culpabilité. Quand mes silences me font
suffoquer et que je deviens bleue de colère... il est temps que
j'oxygène la bulle qui m'entoure et que je tende la main pour
avoir du secours !
Quand je trébuche ou
que l'on me fait continuellement des jambettes... Quand la
torpeur me guette et que j'ai des idées de m'envoler... vaut
mieux laisser tomber les armes trop lourdes et se tourner vers
le soleil qui se couche pour mieux me reposer...
Puis, quand le rythme
aura diminué, que la lumière reviendra me démontrer que je suis
UNIQUE et que je suis BEAUTÉ... je me réapprivoiserai et
doucement mes ailes sècheront et en papillon... je me
transformerai !
Je ne peux contrôler
le vent et sa portée ! Je ne peux empêcher le soleil de briller
! Impossible aussi d'arrêter la course des nuages ! Alors,
pourquoi vouloir tout régenter et aller jusqu'à perdre mon âme
et mon authenticité ?
Le plus long des
voyages commence par un simple rêve, puis par un premier pas...
T'aimeras-tu assez pour abandonner tes peurs et tes chimères ?
T'aimeras-tu assez pour te réapproprier ce qui t'appartient à
toi ? Aimeras-tu assez ceux qui t'entourent pour les laisser
marcher dans leurs propres souliers au lieu de les laisser
continuer à te piler sur les pieds !
Reprends ton baluchon
dépouillé de la culpabilité et de l'abnégation ! Reprends ton
destin en mains et il recommencera à te sourire et à te faire
éclater de rire comme l'enfant qui vient de découvrir que la vie
lui appartient !
Bon Voyage !
Jovette Mimeault
10 octobre 2001
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