La nature, revêtue de
sa mante blanche
Semble vouloir s'imposer
Comme si elle prenait sa revanche
Avant de nous quitter
Le printemps, comme
d'habitude, se fait discret
Il n'ose commencer la fête
Cependant, il danse secrètement un menuet
Tout doucement dans ma tête
On est à l'aube d'un renouveau printanier
Mais, l'hiver hésite à lui tirer sa révérence
Pour lui permettre de s'exhaler
Et qu'enfin, on sente sa présence
La Terre ne cesse de frissonner
On n'entend pas les oiseaux chanter
Les arbres sont toujours dénudés
La nature est encore gelée
Je voudrais voir les rayons du soleil
Qu'ils se libèrent, qu'ils ne soient plus prisonniers
Du regard triste et sans éclat du ciel
Et que très vite, ils viennent nous darder
Dans un silence presque mystérieux
Le printemps s'apprête à revêtir
Ses plus beaux atours harmonieux
Et Dame blanche n'aura qu'à s'enfuir
Je le vois élégant mais impatient
L'âme exaspérée
Il refuse d'être complaisant plus longtemps
Laissons-le arriver !
De petits bourgeons provocants
S'emparent des branches
Tout n'est que mouvement
La nature entière se déhanche
Le sol se couvrira de tous les tons de vert
Attendant de se mêler aux coloris des fleurs
Qui bientôt pareront tous les parterres
Et parfumeront tous nos coeurs
Voilà ce qui nous attend
De ce perpétuel changement
Qui, à chaque printemps
À nos yeux, est un ravissement
Devant cette démarche un peu lente
J'ouvre mon coeur bien grand
Pour entendre bientôt l'oiseau qui chante
Le réveil de ce nouveau printemps
Nicole Dussault
20 mars 2002
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