Le jour
décline, tire sa révérence
Laissant au soir faire son éloge
À mon âme, avec complaisance
"Le temps fuit" semble dire
l'horloge
Oui, à
chaque jour, je le sais
Les heures s'égrènent rapidement
Et il me semble que je n'aurai
jamais
Assez de temps, pour apprendre à
aimer... le temps
Mais ne
dit-on pas : "Ce qui est
important
C'est de vivre le moment
présent"
Alors ce soir, j'oublie la
course du temps
Je me laisse bercer tout
doucement
Dehors,
je vois de gros nuages
Qui importunent le firmament
Sans gêne et sans ambages
Pour l'obscurcir évidemment
Mais,
comme une régate au vol puissant
Le vent se cavale, vif et enjoué
Et les chasse habilement,
subtilement
Avant de s'apaiser, se reposer
C'est
comme dans le jardin de notre
vie
Parfois tout est sombre, notre
coeur est "fané"
Mais une seule goutte d'amitié
réussit
À l'embellir, à l'éclairer, à
l'iriser
Et,
j'aperçois, les yeux levés vers
le ciel
Semblable à un essaim d'anges
Toute une myriade d'étincelles
Dormir dans ce lit si étrange
Je
contemple cette toile
Qu'un peintre fier a parée de
diamants
Quel écrin ! Quels bijoux, ces
étoiles !
Beauté céleste, trésor
flamboyant !
Oui,
oui, je le sais que "le temps
fuit"
Mais laissez-moi encore
l'arrêter
Quelques instants, pour un
simple répit
Afin de m'abreuver, de
m'enivrer...
Car dans
le silence de la nature
J'entends ma vie, ses joies, ses
peines
J'entends leur mystérieux
murmure
Fragile comme une délicate
porcelaine
Le calme
est mon fidèle confident
Le discret complice de mon coeur
Tisserand habile et prudent
Des doux instants de mon bonheur
Nicole
Dussault
15 septembre 2002
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