En ce
soir d’automne,
j’ai souvenance
De tes mots
d’enfant,
formulés
Avec tant de
véhémence et de
confiance
« Je veux
danser, danser
! »
Il y a de
ça bien des années
Tu avais tant
insisté
Pour que ton rêve
soit réalité
Que ta mère n’a pu
abdiquer
Dans le
bleu lavande de tes
yeux
Une étoile
constellait gaiement
Semblable à celles
des cieux
Brillantes comme des
diamants
Ardente,
remplie d’émotion
Et constante, tu as
pris ton envolée
Et dans ce monde de
compétition
Tu as su, tel un
papillon, virevolter
Sur une
musique tsigane ou
romantique
Ballerine au corps
de sylphide féerique
Semblable à un
arc-en-ciel
magnifique
Tu nous as conquis :
tu étais unique !
Tu es allée
avec joie mais
acharnement
Sur ce chemin
jusqu’à présent,
jonché de fleurs
Mais hier, le charme
s’est rompu
absurdement
Brisant la
porcelaine fragile
de ton coeur
Nul ne peut
comprendre ce qui
s’est passé
Sur cette oeuvre
magnifique du poète
persan Sa’di
Ce fut la confusion;
le verdict est tombé
Pour l’autre
représentation, tu
n’as pas été choisie
Mais, je
t’en prie,
n’abandonne surtout
pas…
Reviens sans regrets
et sans trêves
Et rappelle-toi ces
premiers faux pas
Qui t’ont menée là,
au paradis de ton
rêve
Il n’y a
aucun philtre
magique pour effacer
La déception qui t’a
tant blessée
Mais il suffit
d’espérer, de
persévérer
Pour voir ton rêve
se réaliser
Va où ton
rêve te mène... et
n’arrête pas malgré
les achoppements
rencontrés sur le
chemin de la Vie !
Nicole
Dussault
8 novembre 2003
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