Le soleil, tout
pareil à une
grosse orange
S’abîme
lentement dans
le gris de
l’étang.
De sauvages
couleurs et des
lueurs étranges
Envahissent le
ciel dans le
jour finissant.
C’est l’heure où
le grand cerf et
la biche vont
boire
Alors que la
forêt peu à peu
s’assombrit.
L’heure où le
vagabond, seul
en son
purgatoire,
Accélère le pas
pour trouver un
abri.
Dans la maison
douillette,
persiennes
fermées,
On dresse le
couvert, on tire
les rideaux.
La grande flaque
d’or de la lampe
allumée
Peint le visage
heureux, penché
sur un berceau.
Du jardin
assoupi on a
fermé les
grilles.
Vont s’endormir
la rose et le
petit souci.
Les oiseaux
attristés,
blottis sous la
charmille
Voient venir à
regret les
ombres de la
nuit.
La brume, peu à
peu, gomme le
paysage.
Au firmament,
là-bas, une
étoile se pend.
Le soleil est
enfin au terme
du voyage,
Il vient de se
noyer dans le
gris de l’étang.
Renée Jeanne
Mignard
Poétesse
française
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l'auteure |