C'était beau, c'était fantastique !
Je me trouvais dans un jardin, il était joli et
féerique.
Le parfum de ses fleurs me
chatouillait le nez.
Je sens encore l'odeur
de l'herbe verte, d'un vert si tendre qui ravit les yeux.
Et le chant des oiseaux, du vent et des bourdons, me plaisait.
Je restais là à contempler la nature qui à mes yeux était offerte et à contempler de mon regard les milles
couleurs qui s'étalaient dans ce jardin emplit de fleurs.
J'étais complètement
enivré de cette beauté. Je me suis couché sur un
lit de Jacinthes, fermé les yeux et j'ai sommeillé.
Aucun transport normal ne peut
mener à une aussi magnifique destination. C'est pourquoi je n'ai pris ni le train, ni
l'avion.
Je me suis simplement laissé
emporter par un voile de fées.
Je me
voyais assis au bord d'un rocher bien haut. J'étais prêt à sauter. Ma vie comme un vieil
arbre se déracinait.
Je ne voulais plus
vivre, je ne pouvais plus vivre.
Les gens et
le destin étaient beaucoup trop cruels sur ma vie.
- Après aujourd'hui je ne vivrai
plus, me suis-je dit à voix haute pour me convaincre de sauter.
Mais quelqu'un m'avait entendu.
Comme je
l'ai dit, rien n'est normal de ce voyage.
C'était une minuscule fée qui m'avait surpris à me parler.
Elle était mignonne, avec
sa robe de pétales violets.
Et tout son corps
brillait comme de l'or. Elle portait aussi des bijoux précieux.
Ses jolies petites ailes étaient délicates.
Elle portait une longue chevelure blonde, avec des
fleurs comme couronne.
Et lorsque qu'elle se
mit à me parler, elle avait une voix mélodique.
- Puisque vous allez mourir bientôt,
laissez- moi vous accorder un voeu. N'importe lequel, me dit-elle.
Elle était si
simple d'esprit, qu'elle n'avait pas pensé que si je mourais son voeu ne serait jamais
exaucé.
J'étais tout de même surpris, je croyais pourtant que les fées n'existaient
pas.
Et puis je ne voulais pas faire de voeu,
ni être sauvé, je voulais juste mourir. Il m'était trop pénible de vivre encore.
Alors j'ai crié.
- Laisse-moi tranquille petite Fée !
Je veux la paix !
Et j'ai sauté, sans même y penser.
Je chutais très vite,
bien vite, le sol rocailleux se rapprochait de moi.
J'avais peur, oui j'avais peur mais que pouvais-je encore faire ?
C'est alors qu'apparut, une farandole de fées tout aussi
étincelantes que la première.
Elle se sont
précipitées vers moi et main dans la main, elles formèrent comme un voile.
Je me sentis comme suspendus dans les airs, ma chute
stoppée par les cent petites fées d'or.
- Votre voeu est exaucé, me chantèrent-elles
en choeur.
Et c'est comme ça que là-bas je me suis retrouvé, assis dans de l'herbe
fraîche.
Une fois réveillé, toujours émerveillé parce qu'il venait d'arriver, j'ai
cherché quelqu'un à qui parler.
Mais il
n'y avait personne. C'était le silence complet.
Malgré les jolies fleurs et la verdure qui ondulaient sous une brise légère,
je me suis mis à avoir peur et à m'ennuyer. Il n'y avait rien à faire dans ce monde inanimé.
J'ai crié à plein poumons, mais personne ne m'a répondu.
Pourtant de nouveau quelqu'un m'a entendu. Une autre petite fée, un peu
plus menue que la première est venue vers moi.
Je lui ai demandé de me reconduire chez moi.
- Comme vous voudrez,
m'a-t-elle répondu en souriant.
Et le voile de fée, elle a appelé et m'a déposé,
assis sur mon rocher. Alors j'ai couru vite, très vite, vers la maison, où m'attendait mon
aimée. Je l'ai embrassée tant et plus qu'elle en fut toute étonnée.
Le parfait
bonheur, je n'en voulais plus. C'était beaucoup trop calme et inactif.
Je préfèrais encore tous mes problèmes à la paix totale
dans ce jardin, même si souvent, ils me font pleurer.
Je n'ai jamais revu les
petites fées d'or, mais probablement qu'un jour toi aussi, tu les rencontreras et
tu remarqueras, qu'elles ne sont sont ni magiques, ni simples.
Elles sont simplement des leçons de vie.
Elles sont la vraie
réalité !
Dany
Août 2004
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