Aimer
et se remettre en question ne veut pas dire
"être parfait".
Tous les jours je suis
"l'acteur" de ma vie que je le veuille
ou non.
Aimer
c'est aussi respecter l'autre dans son
cheminement qui n'est pas forcément le mien.
Il
arrive des circonstances hors de mon contrôle
où quelquefois je porte un masque qui ne
me va pas nécessairement. Lorsque je me rends
au travail, bien sûr j'affiche un sourire alors
que dans le fond je vis de la peine ou je suis
déchirée par une situation qui me fait mal.
C'est
le moment de me rappeler qu'il y a une solution
même si je ne la vois pas. La situation qui se
présente est là pour me faire grandir bien qu'elle m'apparaît terrifiante sur le moment.
Il me faut cesser d'alimenter mon mental qui
veut tout diriger et se nourrit de ma peur et de
mon
insécurité. Lorsque j'accorde trop
d'importance à une situation, je ne suis plus
dans l'amour, je suis dans un moment d'oubli de
mon essence pure.
Oui
je peux me tromper et m'égarer dans des pensées
pas toujours très belles et ne plus être à l'écoute
de mon coeur. Il m'arrive aussi de me tromper
et de juger une personne car je ne la
regarde plus avec mon coeur, et pire encore,
je base mon jugement sur des perceptions de
l'extérieur transformées par mon mental.
Dans
ces moments d'agitation, je dois d'abord
m'accueillir. Je dois aussi être à l'écoute
de ce qui se présente. Je n'ai pas vraiment
d'effort à faire, car les personnes qui ont
besoin de moi ou les personnes dont j'ai besoin,
se présentent d'elles-mêmes sur mon chemin. Si
je lâche prise, je peux accepter ce qui se
passe dans le moment présent.
Parfois
je me laisse entraîner par un
mental bien agité qui me fait perdre
l'essentiel. Je ne suis plus à l'écoute de mon
coeur, car je laisse mes pensées s'égarer,
prendre le contrôle. J'ai l'impression que tout
s'embrouille, que ma tête est comme un volcan. C'est le moment de
descendre dans mon sanctuaire intérieur, et de
puiser à même cette source qui connaît la
réponse. C'est là que j'y retrouve la paix et
la sérénité.
Je
dois me rappeler que je suis toujours au bon
endroit au bon moment quelque soit la situation,
il n'arrive jamais rien pour rien. Même si cela
me paraît presque dramatique, c'est que je suis
à un autre carrefour sur mon chemin de
l'apprentissage. J'ai le choix de reculer... ou
d'avancer. Comme un enfant qui apprend à
marcher, il peut m'arriver de trébucher en me
laissant guider par la peur.
Il
ne me sert à rien de nier ce qui tourbillonne
dans ma tête. Je remercie mon mental d'être
là, de me communiquer son opinion, ensuite je
l'informe qu'à partir de maintenant il peut se
retirer. Je choisis de m'abandonner à cette
force intérieure qui saura me guider. Après
avoir retrouvé la paix intérieure et la
sérénité, il est plus facile de rester à
l'écoute du message que je recevrai, il peut
prendre une forme à laquelle je ne m'attendais
pas du tout.
Je
sais que par la suite, j'y verrai même quelque
chose de positif dans cette situation que j'ai
cru dramatique et dangereuse pour moi.
La
vie est ainsi faite. Je regarde les étoiles,
le soleil au-dessus de moi et j'essaie de ne pas
voir
« ce petit nuage » qui essaie
d’assombrir mon cœur.
Hannah
Yvette
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24
mai 2003
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