Pourtant, il ne s’agit pas aucunement d’un
outil de notation. En général, on s’accorde
à dire que chacun possède le niveau
d’évolution spirituelle qui correspond aux
expériences qu’il doit vivre pour continuer
à apprendre, à évoluer. Bien entendu,
toujours selon les défenseurs de ce concept,
l’on peut atteindre les niveaux les plus
élevés, mais, à mesure que nous progressons,
il est parfois nécessaire d’expérimenter
avec des niveaux inférieurs afin de pouvoir
tirer une leçon qui nous permettra de mieux
comprendre ce qui se passe en nous et autour
de nous.
En ce sens, aucun niveau n’est meilleur
qu’un autre, il reflète tout simplement la
position subjective de l’âme pour le temps
présent.
Il existerait sept niveaux d’évolution
spirituelle, voici donc ce qu’ils sont, et
peut-être même reconnaîtrez-vous celui où
vous vous situez.
Premier niveau
Le premier niveau de conscience est
relativement primitif au point de vue
spirituel, c’est un niveau essentiellement
matérialiste. La personne qui se trouve à ce
niveau se complaît dans le matériel;
c'est-à-dire l’accumulation des biens et
l’assouvissement de ses besoins primaires et
des plaisirs des sens. De surcroît, elle est
convaincue que la mort est une finalité,
qu’après la mort il n’existe plus rien. Bien
entendu, pour elle, l’existence de Dieu ou
d’un être suprême quelconque n’entre même
pas dans l’équation.
Deuxième niveau
Le deuxième niveau s’apparente beaucoup au
premier, les possessions matérielles sont
une force dirigeante, une pierre angulaire
dans la vie de ces personnes.
L’assouvissement des sens tient encore une
place prépondérante; ces personnes ont
d’ailleurs tendance à croire que la valeur
des gens est proportionnelle aux biens
qu’ils possèdent. Par contre, dans la
majorité des cas, les personnes au second
niveau d’évolution ou de conscience croient
en l’existence d’un Être suprême, mais elles
ont aussi tendance à créer un dieu qui sert
leurs intérêts. Leur spiritualité est très
rudimentaire et par conséquent leur image de
Dieu l’est aussi. On pourrait dire que ces
personnes croient en Dieu au cas où…
celui-ci existerait. Cela dit, ces personnes
adoptent (ou tentent d’adopter) une ligne de
conduite non dénuée de principe.
Troisième niveau
À ce niveau, on rencontre des gens qui
accordent encore une certaine importance à
l’aspect matériel, mais tout en croyant
sincèrement à Dieu. La majorité d’entre nous
serions à ce niveau d’évolution ou de
conscience(1), où les personnes
semblent parfois assises entre deux chaises,
amassant des biens matériels, sans toutefois
y accorder la valeur ou l’importance que
leur accorde les personnes des deux premiers
niveaux, jouissant des plaisirs des sens,
mais croyant en un dieu, cependant nous en
remettant plus souvent qu’autrement entre
les mains de ceux qui nous disent en qui il
faut croire et ce qu’il faut croire.
Quatrième niveau
Le quatrième niveau marque le début de la
spiritualité, dans le vrai sens du terme.
Les personnes qui ont atteint ce niveau ne
sont plus préoccupées par l’accumulation des
biens; elles n’ont plus besoin de ce genre
de preuve pour prouver leur importance ou
justifier leur existence. Elles apprécient
les plaisirs des sens, sans toutefois se
laisser dominer par leurs émotions ou leurs
passions; elles perçoivent la totalité de
leur nature et elles sont conscientes du
lien qui existe entre le physique,
l’intellect, les émotions et la spiritualité
et elles assument leurs responsabilité de
leurs pensées, de leurs sentiments et de
leurs actes. C’est le début de
l’universalité de la conscience.
Cinquième niveau
À ce niveau, les personnes sont dotées d’une
sensibilité très raffinée, elles perçoivent
l’Univers comme un tout; elles sont
conscientes des lois gouvernant notre
Univers et tentent de les respecter le mieux
possible. Elles ne repoussent pas l’aspect
matériel des choses, mais par contre,
l’accumulation de biens n’est pas une
préoccupation. Elles ont atteint un niveau
où leur intuition joue un rôle important et
elles arrivent à développer assez rapidement
(et assez facilement) leurs dons psychiques
et s’en servent volontiers, principalement
pour aider les autres. Elle s’appliquent
aussi, de façon diligente, à se débarrasser
de leurs préjugés.
Sixième niveau
À ce niveau, l’individu unifie ses sens et
sa spiritualité. Il s’est pratiquement
libéré de ses passions, et ses émotions ne
le contrôlent plus. Il est conscient de son
corps physique, mais les biens matériels ne
l’intéressent plus vraiment. Il fait
d’ailleurs peu de cas des contraintes et des
limites humaines et sa pensée devient
universelle; il s’est complètement libéré
des préjugés. Il communique aisément avec
les entités de l’au-delà, ainsi qu’avec son
Moi supérieur; il connaît les raisons pour
lesquelles il s’est incarné dans cette
existence et comprend les leçons qu’il est
venu apprendre. Il est pleinement conscient
de son évolution, et du niveau de conscience
qu’il a atteint, sans en faire tout un
plat.
Septième niveau
Il s’agit du niveau le plus élevé de
l’évolution humaine. La personne qui y
accède n’a plus de préoccupation
spirituelle, rien d’autre n’existe à ses
yeux. Cette personne se situe en quelque
sorte entre la matière et Dieu; il n’est
plus question pour elle de suivre les lois
divines comme telle parce qu’elles font
partie de sa nature intrinsèque. Cette
personne est ce qu’on qualifie
habituellement de Maître, d’Initié,
c'est-à-dire quelqu’un qui a réussi la
parfaite harmonisation entre le corps,
l’esprit et l’âme. C’est un état très rare.
Et nous ?
Malgré tout, il ne faudrait pas croire
qu’une personne qui se situe au premier
niveau a moins de valeur ou est moins bonne
qu’une autre qui a atteint le septième
niveau. Il ne s’agit pas, ici, d’une
question de valeur, mais bien une question
d’expérience et de vécu.
(1)
(article écrit en 1998)
Source : Le journal de Montréal 5
septembre
1998 |