J'ai reçu ce texte
dans mon courrier de Nicole
Bordeleau, je vous le partage
Mes chers amis,
Aujourd’hui, je suis
tombée par hasard sur une partie de
manuscrit,
Tout Passe, dans lequel
je parle de ananda.
Les hindous utilisent
ce mot sanskrit pour désigner une
joie céleste. Les bouddhistes, eux,
l’emploient pour exprimer une
félicité qui n’est soumise à aucune
condition extérieure.
C’est une joie qui ne
découle pas d’un plaisir passager.
Sa racine est beaucoup plus
profonde. De fait, cette joie n’est
pas conditionnée par les phénomènes
et les circonstances du monde
extérieur. C’est une présence si
vive, si pure, si vraie qu’elle
possède une touche d’infini.
Ce sont nos
attachements, nos désirs et nos
exigences qui nous interdisent
l’accès à cette joie profonde.
Certains pourraient croire qu’un tel
état d’être est l’apanage des sages
et des bienheureux, mais c’est une
fausse croyance. Cet élan de joie
pourrait surgir là où vous êtes,
dans un moment des plus banals.
En fait, il se
manifeste à travers une pleine
acceptation du moment présent. La
pratique de l’attention est son
chemin d’accès. Non pas celle qui
focalise le mental sur un but
précis, mais celle qui est vaste,
généreuse, enveloppante et détendue.
Cette joie se cultive
par le biais de notre pleine
présence. Je crois que pour en
redécouvrir la saveur, il nous faut
passer par la voie du cœur pour
retracer en soi une sensation
d’harmonie avec ce qui est.
Revenir à un moment
de notre existence où l’avidité et
le jugement étaient suspendus. Se
réapproprier le regard authentique
et confiant que nous portions,
enfant, sur la vie. Et, surtout, le
maintenir ouvert sur le monde. Même
timidement. Même incomplètement.
Une façon toute
simple et concrète d’inviter cet
état de joie à se manifester dans
notre quotidien consiste à se
réserver une demi-heure de pure
créativité chaque jour. De s'ouvrir
à l’aventure de créer, de tenter une
nouvelle expérience, de laisser
courir notre imaginaire.
Soyez sans raison,
disent les sages de ce monde, et la
joie vous suivra ! Dansez. Dessinez.
Chantez à tue-tête. Peignez.
Sculptez. Saisissez un instrument de
musique et jouez-en. Inventez un
rituel.
Préservez comme la
prunelle de vos yeux cette joie pure
et enfantine d’explorer le monde
sans l’intervention du mental.
Allez-y ! Soyez souple, ouvert et
disponible d’esprit. Exit les
règles, les restrictions, les
qu’en-dira-t-on !
Chez les enfants, la
créativité est aussi naturelle que
la respiration; alors, oubliez votre
âge, votre condition physique, votre
poids, vos limitations.
Surtout, surtout,
oubliez toute notion de perfection.
Repoussez les frontières.
Libérez-vous de vous-même.
Transcendez vos peurs. Osez perdre
quelques plumes. Et fabriquez-vous
des ailes !
Que la vie vous soit
douce,
Nicole Bordeleau
Pour d'autres
réflexions, consultez
MON CARNET |