Mon bel amour m'aimeras-tu
Quand je ne te reconnaîtrai plus
Sauras-tu tendrement m'embrasser
Quand mes yeux apparaîtront vitreux

Comme avant, me donneras-tu la main
Quand mes pieds deviendront incertains

Assieds-toi et calmement berce-moi
Quand la fatigue m'accablera
Redis-moi des mots doux dans un murmure
Quand mes pensées deviendront obscures

Lorsque nos enfants viendront visiter
Dis-leur combien je les ai aimés

Quand je pleurerai
Ne sois pas découragé
Dieu saura t'aider à me supporter

Et quand le fardeau deviendra trop lourd
Envoie-moi passer de longs séjours
Dans un endroit spécialisé
Aux grandes fenêtres ensoleillées

Sans remords, sans tristesse
Je demeurerai toujours ta maîtresse

Et le moment où tu me diras « Adieu »
Chéri n'aie pas de larmes dans les yeux
C'est le destin qui m'a fait perdre la mémoire
Un jour derrières les nuages, on va se revoir

- Carole Costisella, Montpellier
Revue Virage