Que faites-vous lorsque l'on
vous insulte ?
Qu'elle est votre réaction ?
Vous insultez à votre tour ?
Vous vous taisez mais n'en
gardez pas moins rancune ? Vous
vous vous sentez blessé, humilié
? Vous passez votre chemin sans
rien dire ?...
Chacun possède sa propre
réaction. Mais il est important
de savoir que nous avons souvent
en face de nous le monde que
nous émettons. C'est à dire, si
l'on ne dit jamais d'insulte et
que l'on est calme et
respectueux à l'intérieur, rare
sont les personnes qui en
disent autour de nous. Par
contre, un colérique, un
agressif ou un éternel humilié
en reçoit toujours beaucoup.
C'est une histoire de longueur
d'ondes.
Le texte ci-dessous est très
intéressant à méditer sur ce
sujet :
Près de Tokyo vivait un grand
samouraï, déjà âgé, qui se
consacrait désormais à enseigner
le bouddhisme Zen aux jeunes.
Malgré son âge, on murmurait
qu’il était encore capable
d’affronter n’importe quel
adversaire.
Un jour arriva un guerrier
réputé pour son manque total de
scrupules. Il était célèbre pour
sa technique de provocation : il
attendait que son adversaire
fasse le premier mouvement et,
doué d’une intelligence rare
pour profiter des erreurs
commises, il contre-attaquait
avec la rapidité de l’éclair.
Ce jeune et impatient guerrier
n’avait jamais perdu un combat.
Comme il connaissait la
réputation du samouraï, il était
venu pour le vaincre et
accroître sa gloire.
Tous les étudiants étaient
opposés à cette idée, mais le
vieux Maître accepta le défi.
Ils se réunirent tous sur une
place de la ville et le jeune
guerrier commença à insulter le
vieux Maître. Il lui lança des
pierres, lui cracha au visage,
cria toutes les offenses connues
- y compris à ses ancêtres.
Pendant des heures, il fit tout
pour le provoquer, mais le vieux
resta impassible. À la tombée de
la nuit, se sentant épuisé et
humilié, l’impétueux guerrier se
retira.
Dépités d’avoir vu le Maître
accepter autant d’insultes et de
provocations, les élèves
questionnèrent le Maître :
- Comment avez-vous pu supporter
une telle indignité ? Pourquoi
ne vous êtes-vous pas servi de
votre épée, même sachant que
vous alliez perdre le combat, au
lieu d’exhiber votre lâcheté
devant nous tous ?
- Si quelqu’un vous tend un
cadeau et que vous ne l’acceptez
pas, à qui appartient le cadeau
? demanda le samouraï.
- À celui qui a essayé de le
donner, répondit un des
disciples.
- Cela vaut aussi pour l’envie,
la rage et les insultes, dit le
Maître. Lorsqu’elles ne sont pas
acceptées, elles appartiennent
toujours à celui qui les porte
dans son coeur.
Source :
amourdelumiere.fr |