J'ai mal à mon
coeur de mère... Je me reconnais dans ces mères qui perdent
un enfant à cause de la violence "motorisée". J'ai mal pour
ces soeurs et ces frères qui perdent un maillon de la chaîne
familiale.
J'ai mal pour
tous ces êtres qui sont victimes de la folie du diable qui
schizophrène les cerveaux malades de ces
prédateurs-terroristes qui mitraillent nos vies de proches
des victimes. Nous qui restons haletants de souffrance et
d'incompréhension sur le bord de l'abîme... Nous qui sommes
marqués au fer chaud par ces terroristes qui ont bombardé
notre paysage... Je marche la tête haute mais un voile
recouvre mon visage et parfois j'aimerais disparaître dans
les montagnes d'Afghanistan !
J'ai mal parce
qu'à moi aussi on a volé un enfant car celle-ci est morte à
petit-feu à cause d'un homme-animal qui s'est emparé de son
butin le plus précieux qu'était son enfance ! Durant l6 ans
de sa courte vie de l8 ans... elle s'est fait brûler les
ailes et son âme-luciole s'est éteinte dans le néant de la
nuit !
J'ai mal...
car la blessure n'est pas tout à fait cicatrisée. Le pardon
est entamé mais je serai toujours une victime comme ma
fille... On lui a volé sa vie et beaucoup de la mienne
aussi... À chaque matin qui se lève... nos coeurs
frissonnent et nous devons "décider" à chaque jour de
survivre à cette horreur !
Quand donc
cessera toute cette violence gratuite ?
Je croise
souvent sur ma route... des femmes-enfants ou des
enfants-femmes... peu importe. Et, je retrouve le regard de
mon enfant dans le lac trouble de leurs yeux ! Regards
furtifs, éclairs subits, coups de tonnerre au coeur !
Un cri se
bloque dans ma gorge et mon plexus voudrait éclater. En
elles, je retrouve mon enfant disparue, mon enfant à qui on
a fait mal... Ma fille a qui on a volé l'enfance... l'enfant
qu'on m'a volée à moi sa mère !
Dans ce
temps-là... j'étouffe ma colère car elle pourrait tout
dévaster. Je ne peux que tendre ma main vers celle qui
marche à mes côtés, celle à qui je prends le temps de
dire... va demander de l'aide, parle-moi je suis prête à
t'écouter !
Parfois... je
recueille un sourire et c'est comme un tendre baiser posé
sur mon coeur écorché... Parfois, je me fais rabrouer mais
au moins je me dis que j'ai essayé et que chaque geste a sa
raison d'être...
J'ai mal si
mal ! Pour toutes ces filles-femmes... et une prière... je
leur ai composé...
Seigneur,
Je te cherche dans ma nuit
Mais, je ne sens pas ta présence...
Je ne peux mettre un nom sur Toi et je t'en prie
Fais-moi juste un petit signe de présence !
J'ai mal si
mal de geler mes émotions
De sniffer la poudre de l'oubli
D'inhaler la fumée de la rançon
De boire mon verre jusqu'à la lie !
Mes reins se
cambrent
Pour inviter l'homme qui me donnera
Un peu d'affection et de bienveillance...
Un peu de tendresse trouvée dans ses bras !
Seigneur,
On m'a volé mon enfance
Elle s'est cachée entre deux draps
Une tache de sang... un coeur qui flanche...
Oui, elle est restée là...
J'ai quitté le
nid
Pour voler de mes propres ailes...
Fragile et démunie...
Je me suis cassée une aile !
J'ai grelotté,
j'ai frissonné...
Sur mes genoux écorchés je me suis traînée...
J'ai pleuré, j'ai crié...
Juste le "pusher" m'a écoutée !
Fleurs
malades, fleurs de macadam
Mes pas se glissent sur les trottoirs...
J'ai oublié que j'avais une âme...
Qu'est ce que ça veut dire le mot " ESPOIR " ?
Attirée par la
lumière des néons...
J'ai ouvert la porte du néant...
Mon vide était si profond
Et, je suis tombée dedans !
Dans le petit
matin blême
Je me regarde dans le miroir fêlé
Est-ce que je suis encore la même ?
Est-ce que je saurai me réapprivoiser ?
Aurai-je la
force de vivre ?
De ne pas tout quitter ?
J'avoue que je pense souvent au suicide...
Pour aller te retrouver...
Je crois que
dans ton paradis...
Tous les enfants sont tes amis...
Dis, si j'y vais moi aussi...
Me feras-tu cadeau de mon enfance ?
Oui, celle que
l'on m'a volée ?
Avec laquelle on a joué ?
Seigneur,
Pourquoi... on m'a fait si mal ?
Ce soir, je me sens seule... si seule !
Je t'en supplie... guéris mon coeur malade...
Toi qu'on dit BIENVEILLANCE ET ACCUEIL !
Je suis jeune
et déjà si malade...
On me regarde et on rit de moi...
Les bien-pensants jugent mes hardes
Mon maquillage cache mon vrai " moi "...
Qui saura me sourire ?
Qui saura me
tendre la main ?
Dans le fond... je ne veux pas mourir,
Juste ÊTRE BIEN !
Seigneur,
J'ai froid, si froid... dans ma nuit si noire...
Seigneur, je t'en supplie !
Redonne-moi l'ESPOIR !
Jovette
Mimeault
30 octobre 2001
Un texte
maintenant de mon ami Roger Chillas..
SOLITUDE
Être seul(e) quand tout va mal...
Être seul(e) quand on se sent abandonné(e)...
Être seul(e) avec soi-même...
Être seul(e)
avec sa musique...
Seul(e)... un soir si sombre...
Si seul(e) que tu sens comme la pluie tomber sur ton
ombre...
Le temps
effacera-t-il ces jours difficiles ?
Ces coups de folie ? Cette mélancolie ?
Dis, toi le
vent ?
Vas-tu faire tourner de bord cette folie ?
Oui, celle apportée par la solitude !
Lorsque je
regarde le firmament
Et que mon étoile brille avec éclat...
Ma voix intérieure me dit doucement...
" À cet instant précis ... tu n'es plus seul(e) ! "
Mais...
souvent trop souvent...
Moi qui ai tant d'Amour à partager et à offrir...
JE ME SENS SEUL(E) !
Roger Chillas
Ce texte appartient à mon amie Jovette du site de
Mousseline et Dentelle qui
m'a demandé de le faire circuler.
"Elle était
si jolie" écrit par Jovette, raconte la triste histoire
d'Andréanne, sa fille, son Ange.
Jovette Mimeault-Lavoie
Elle était si jolie... il a volé son enfance
5½ x 8½
19,95 $
2-922183-14-9
192
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Description du livre :
«Elle était si jolie» est
l'histoire d'une adolescente,
prisonnière de son enfance et de ses
souffrances secrètes, qui a choisi
de s'envoler pour le paradis le 7
août 1995, afin d'en finir avec sa
vie où elle devait constamment
porter un masque à cause d'un
pédophile, psychopathe de surcroît.
Ce livre se veut un outir d'éveil,
un guide rempli d'espoir pour
retrouver la paix disparue dans
l'épreuve. Une prise de conscience
dans le dénoncement peut mettre un
terme à cette violence envers
l'enfance. On a toujours le choix de
dire ou de garder le silence, de
dénoncer ou de laisser aller, de se
sentir coupable ou de se
respecter...
Description de l'auteur :
L'auteure, mère de l'adolescente,
avait ce besoin d'écrire, de
partager cette douleur de la perte
de son enfant par suicide, de jeter
l'encre de ses cris, de sa colère,
de sa tendresse maternelle et de
briser le mur du silence... Elle a
dénoncé l'agresseur pour que justice
soit faite.
Une correspondance «céleste» de la
mère à sa fille nous révèle une
grande sensibilité, beaucoup d'amour
et un cheminement vers le pardon. |
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