FATALISME OU ACCEPTATION

Devant diverses situations qui peuvent jalonner notre vie, deux attitudes sont possibles : le fatalisme ou l’acceptation.

Même s’il semble y avoir une parenté entre ces deux options, elles sont diamétralement opposées.
La première est l’attitude de celui qui se soumet docilement et courbe l’échine devant la difficulté, se persuadant que c’est la vie qui est ainsi faite et qu’il n’y peut rien changer.

La deuxième est l’attitude de celui qui peut être momentanément écrasé, mais se relève et se tient debout devant la réalité.

Le fatalisme subit et se laisse éteindre, véritable suicide moral : celui qui accepte commence souvent pas se rebiffer puis, le temps aidant, décide de tirer parti de la situation, conscient que l’épreuve est un moyen de se connaître mieux pour approfondir et ensuite guérir. Il dit oui pour vivre.

Certes, il est plus aisé de ne pas réagir et de renoncer à l’effort que de faire face à l’adversité.

Dans le premier cas une certaine paresse ou une peur quelconque supposent toujours un bouc émissaire qui devra encaisser la responsabilité. C’est la vie ou c’est Dieu qui le veut, il faut se résigner. Tout est écrit et décidé d’avance.

Tandis que l’acceptation commence souvent par la révolte, le refus de trouver normal ce qui nous apparaît comme une absurdité. C’est une attitude d’adulte, saine mais plus exigeante, dans laquelle entre le sentiment de sa propre dignité d’être humain.

Aux heures de crises inévitables, on peut opposer une sorte de résignation souriante et stérile où l’on s’abandonne au fatalisme, parce que c’est plus facile, et sans jamais prendre la responsabilité de sa vie.

Une force plus grande que nous, croit-on, tire des ficelles et nous fait avancer comme des marionnettes. Ou bien on ne voudra pas sortir de sa révolte. L’un cherche à fuir et ne s’atteindra jamais parce qu’il se leurre et leurre les autres par le fait même.

Tandis que l’autre ne pourra être tenté de désespérer, si sa lucidité ne lui en fait voir que l’aspect « non-sens » de la situation et l’empêche de prendre conscience de la force qui est en lui.

« Le fatalisme est une défaite déguisée en victoire pour soi et pour les autres. »
« L’acceptation est une conquête de soi qui a d’abord pris des allures de défaite. »


Source : " Pensée de mon jardin" par Thérèse Hart.

"Réussir sa vie, c'est ne pas regretter le passé, être content du présent et ne pas avoir peur de l'avenir. La vie est faite de moments de bonheur qu'on ne peut oublier et de malheurs qu'on ne peut ignorer"