JE SUIS LÀ
« Je ne suis si heureux que lorsque je suis pénétré du sentiment de ma
tranquille existence » [Goethe]
Dans le froid du matin, ralentissons un peu
le pas. Remarquons comme nous sommes toujours pressé, comment notre tête
est toujours rendue avant nous à notre lieu de travail, par exemple !
En laissant notre pensée nous échapper
ainsi, nous n’habitons jamais la maison qui nous est donnée à la
naissance, nous ne la rendons pas vibrante par la force de notre pensée
consciente.
Ce matin, en marchant vers le métro ou vers
notre voiture, prenons le temps de nous répéter lentement : « Je suis
là. »
Sentons les articulations de nos hanches qui
déplacent chaque jambe dans un mouvement harmonieux. Nos épaules ne
sont-elles pas tendues inutilement ?
Relâchons quelque chose en nous, levons la
tête et laissons l’infini du ciel pénétrer nos yeux. Revenons ensuite
dans notre corps : « Je suis là. »
"Ce matin, je laisse la
vie me rattraper. J’habite mon corps, d’instant en instant."
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