JE SUIS UN ÊTRE NEUF

"Regarde l’évènement venir à toi et rends-le heureux envers et contre tout" (Danis Bois)

Nous voici devant une nouvelle année. Tout au fond de nous, quelles que soient nos difficultés, nous abritons la flamme de l’espoir : espoir en une vie meilleure, espoir de guérison, espoir de bonheur et d’amour.

Aujourd’hui, prenons une seule résolution : celle d’être heureux. Avant de commencer à marcher vers les réalisations et les accomplissements que nous réserve cette année, prenons quelques minutes pour fortifier notre parti pris pour le bonheur. Affirmons tranquillement notre choix, de préférence à voix haute, mais sans préciser comment nous y arriverons.

Souvent, quand nous tentons d’être heureux en faisant appel à nos propres moyens, nous sommes cruellement trompés.

Comprenons aujourd’hui que nous n’avons pas à décider de ce que nous ferons pour atteindre le bonheur. L’intelligence universelle, une fois que nous avons pris la décision d’être heureux, se charge de nous enseigner l’ouverture du cœur essentielle à une joie durable.

Acceptons de bonne grâce d’abandonner le contrôle de notre existence à sa sagesse infinie et goûtons simplement la vie qui nous anime.


"Je consens à remplir mon rôle sur terre : être heureux. Je serai guidé en ce sens dans la mesure où je cesserai de vouloir tout décider. Je m’abandonne à la vie."

BONNE ANNÉE - À MÉDITER

Montre-moi...

Un homme s'éloigne, s'arrête, se retourne pour voir la distance parcourue, il se rend compte qu'il n'y a pas de traces dans la neige. Où est-il ? D'où vient-il ? Où va-t-il ? Que se passe-t-il ?

Soudainement, il se rend compte qu'il se trouve à un point décisif de sa vie, au milieu d'une tempête de neige, quelque part dans un champ. Peu importe d'où il vient, il peut choisir d'aller où il voudra. Tout est à faire, à imaginer, à rêver. Sa présence dans la neige, sans passé, sans futur établi, est le résultat d'une transformation silencieuse. L'homme a marché en ne pensant pas, en ne pensant plus, puis, il s'est retrouvé ici. Nulle part et partout.

Cet homme, cette personne, c'est chacun d'entre nous à un moment de notre existence... Comme dans une symphonie bien ordonnée, rien ne s'est signalé, rien ne s'est distingué et cette transformation, si importante, est demeurée invisible. Mais elle a tout de même eu lieu. Une autre année est passée.

L'année 2012 n'a pas été à votre goût ? Effacez les traces dans la neige et débutez l'année 2013 en fonçant vers une destination plus excitante. Vivez au lieu de simplement durer. Le début d'une nouvelle année est l'occasion d'un commencement, lorsque rien n'est joué, lorsque tout est encore possible.

La nouvelle année, tout comme la première fois, doit être entrevue comme un possible sans souvenirs. Laissez tomber le passé qui vous a retenu ou qui vous retient encore, émancipez-vous, vivez vos rêves au lieu de vivre ceux des autres.

Vivez.

Le premier mois de l'année peut devenir le lieu de la première fois en offrant le pivot de l'interprétation de l'œuvre de votre vie. S'il est parfois trop tard pour une dernière fois, il n'est jamais trop tard pour la première fois.

En continuant d'avancer dans la tempête, le passé disparaît sous la neige, seul le présent est visible, le futur, composé d'incertitude, est à créer, est à penser. Le présent vous permet de faire des choix maintenant afin que vous puissiez vivre autrement dans le futur.

Dans la neige, sans traces, au moment présent, plus rien ne compte, tout est à faire. Vous êtes devant un choix : reculer ou avancer ? Le statu quo n'existe pas. « Si vous n'êtes pas occupé à naître, c'est que vous êtes occupé à mourir », disait Bob Dylan. Alors, devez-vous reculer vers une incontestable certitude ou avancer dans l'incertitude la plus vague ? C'est Oscar Wilde qui avait raison lorsqu'il affirmait que « c'est l'incertitude qui nous charme et que tout devient plus beau dans la brume ». Il faut apprécier l'incertitude parce que, sans le savoir, la certitude est une prison où nous nous sommes enfermés nous-mêmes.

Alors, plutôt que de demeurer dans cette certitude, dans cette prison, pourquoi ne pas commencer quelque chose plutôt que de poursuivre vers la fin certaine ?

Rejouez le premier coup. Refaites vos débuts. Réapprenez les premières leçons. Tracez une nouvelle ligne d'horizon. Laissez-vous étonner.

Cessez d'inexister.

Montrez-vous.

Sources : René Villemure - La petite douceur - Nicole Charest