….OUI À LA PAIX….

"Éviter la souffrance, ne fait que l'augmenter" (Khrishnamurti)

Hier, ce billet aurait eu pour titre : « Je dis non à la guerre ».

Mais aujourd’hui, par je ne sais quel revirement, il se dit : « Oui à la paix ».

Pour plusieurs cela reviendra au même, mais c’est pourtant tout différent.

Si on dit qu’on est contre la guerre, cela implique qu’on proteste avec plus ou moins de véhémence, qu’on lève des boucliers, qu’on s’oppose farouchement. C’est utile parfois, mais en général, cette démarche contient des germes de violence qui, si le projet réussit, risque de laisser des traces d’amertume chez la partie vaincue.

Une petite guerre pour éviter une grande guerre.

Tandis que si on est pour la paix, on pose des gestes qui feront peut-être avancer la paix et valoriseront les deux parties en cause.

Le mot « guerre » a tout de suite comme effet premier de soulever l’angoisse en nous.

Mais une certaine tendance à la violence qui montre le bout du nez à l’occasion, nous fera désirer, voire rayer de la carte du monde, certains peuples aux goûts que nous trouvons trop belliqueux, ou souhaiter qu’on leur donne une bonne leçon.

On objectera sans doute que la guerre a toujours existé, que c’est humain, etc., et que seuls les idéalistes rêvent d’un monde de paix. Est-ce une raison, parce qu’elle est de toujours, pour la considérer comme normale et inévitable ?

Être idéaliste, c’est peut-être rêver en couleurs, mais c’est aussi la guerre comme allant de soit, et si on lui accorde une quelconque vertu, c’est qu’on désespère de l’humanité. Alors le terme de « civilisé » n’a plus aucun sens et il vaut mieux baisser les bras et se laisser aller au plus noir pessimisme.

Si on avait conditionné les peuples à la paix, les belligérants eux-mêmes auraient peut-être trouvé des terrains d’entente. Du moins ils auraient fait des tentatives de paix au lieu de brandir des menaces qui ne font qu’ancrer une haine de plus en plus féroce dans les cœurs.

La paix est dans les cœurs avant de s’étendre au monde extérieur. Faire la paix suppose qu’on la fasse avec soi-même d’abord. Et c’est peut-être le plus difficile que d’aimer les autres quand on ne s’apprécie pas soi-même ou qu’on n’apprécie que soi.

Faire la paix n’est pas une attitude passive; au contraire, elle est constructive parce que c’est une démarche qui a autant de chances de succès que le maintien de la paix par la force et qui a l’avantage de coûter moins cher.

Réf : Thérèse Hart… Pensée de mon jardin.

"Semer la paix dans son entourage, c’est encore le plus beau cadeau que l’on puisse se faire. Le seul véritable havre depaix c’est en nous qu’on le trouve."