Savez-vous pourquoi on change l'heure deux fois par année ?

Les horloges sont avancées d'une heure au printemps, puis remises à l'heure normale à l'automne. On avance l'heure pour retarder le lever et le coucher du soleil et bénéficier ainsi d'une plus longue période d'ensoleillement.

Cette histoire de changement d'heure ne s'est pas faîte en une seule fois !

Mais au fait pourquoi on change d'heure ? Pourquoi on fait ça ?

Instauré en 1976, trois ans après le premier choc pétrolier, le système de double horaire été-hiver est censé permettre des économies d'énergie. Le principe : faire correspondre les horaires d'activité avec les horaires d'ensoleillement, afin de limiter l'utilisation de la lumière électrique.

Cette modification d'heure est normalisée dans toute l'Union Européenne depuis 1996.

Et ça marche vraiment ?

L'impact réel de la mesure est difficile à évaluer. En 2006, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe) chiffrait les économies d'électricité réalisées à 1,3 milliard de kWh. Cela correspond à environ 4% des consommations d'éclairage en France, soit la consommation totale d'électricité sur une année d'une ville de 200.000 habitants.

Pourquoi certains sont contre ?

L'Association contre l'heure d'été double (ACHED) met en avant les arguments suivants :

les économies d'éclairage le soir seraient en réalité annulées par des dépenses d'énergie le matin, notamment avec l'utilisation du chauffage,

le système de double horaire été-hiver provoquerait des pics d'ozone, car les périodes de forte circulation coïncident avec les heures les plus chaudes de la journée.

Autres arguments des contre :

déroulement du temps perturbé qui engendre certains troubles de la santé chez certaines personnes. Exemple : sommeil, appétit, humeur, ou encore les problèmes d'adaptation dans les hôpitaux, systèmes d'informatique...

Avant l'invention des ampoules électriques, vers le début du siècle, les gens dormaient en moyenne 9 heures, alors que maintenant, la moyenne serait de 7 heures.

Comment se rendre compte qu'on manque de sommeil ? Si vous avez besoin d'un réveil pour vous sortir de votre torpeur, c'est que votre corps (ou votre esprit) n'est pas assez reposé !

Un peu d'histoire : De quoi s'arracher les cheveux !

1884 : L'ingénieur écossais Sandford Fleming invente le système des fuseaux horaires en voulant homogénéiser les horaires des transports ferroviaires au Canada, pays très étendu. Il divise (de façon imaginaire bien sûr !) la surface de la Terre en 24 fuseaux horaires de longitude identique. Dans un fuseau, la même heure est appliquée partout. Le fuseau d'origine est celui qui comprend la ville de Greenwich.

1911 : La France adopte l'heure donnée par Greenwich, petite ville située près de Londres, où se trouve l'ancien Observatoire astronomique royal; le pays étant compris dans le même fuseau horaire que Greenwich.

1916 : La France décide de rajouter une heure, par rapport à l'heure de Greenwich pendant les mois d'été pour faire des économies d'énergie. De nombreux pays d'Europe ont suivi son exemple et se sont mis à avancer l'heure l'été pour économiser le combustible.

1940 : La France occupée par les Allemands, adopte l'heure de Berlin : il faut à cette époque rajouter deux heures en été sur l'heure de Greenwich et une heure en hiver.

1945 : On revient finalement à l'heure de 1916, en appliquant l'heure d'été pendant toute l'année !

1973 : Le "choc pétrolier", ainsi appelé car le prix du pétrole est multiplié par quatre, fait augmenter le prix de l'électricité. Donc en 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing décide que les montres seront avancées l'hiver d'une heure sur l'heure de Greenwich et de deux heures pendant l'été. Cette heure de soleil en plus le soir devait permettre de réduire l'utilisation d'électricité pour l'éclairage.

2004 : Voilà pourquoi ce 28 mars, il faut rajouter une heure, afin d'être à l'heure de Greenwich plus deux heures ! Et le 31 octobre, il faudra reculer d'une heure.

Et ce n'est pas tout, on continue dans l'histoire

CHANGEMENT D'HEURE SAISONNIER
ou "on perd ou on gagne une heure cette fois-ci ?!!! "

1- Résumé rapide (Canada) - façon calendrier

1884 : le Canada est réparti en 7 fuseaux horaires.

1918 : ajout des heures d'ensoleillement à la période estivale des Canadiens.

1919 - 1924 : on retire l'heure avancée.

1924 : application d'une loi québécoise concernant l'avance de l'heure.

1928 : loi stipulant que l'heure avancée commence le premier samedi de mai à minuit pour revenir à l'heure normale le dernier samedi de septembre à minuit.

1940 : le gouvernement fédéral instaure l'heure avancée à l'année dans les régions québécoises et ontariennes où l'heure était avancée durant l'été.

1942 : adoption d'un décret instaurant l'heure avancée dans tout le Canada.

1945 : abolition du décret de 1942.

1963 : l'heure est avancée du dernier dimanche d'avril à 00h01 au dernier dimanche d'octobre à 00h01 pour les régions du Québec à l'ouest du 68e degré de longitude.

15 mars 1966 : le changement des heures se fait à 2 heures du matin à travers tout le Canada et les Etats-Unis.

1969 : la ligne de séparation au Québec devient le 63e degré de longitude ouest.

1973 : l'heure de Yukon s'unifie à celle du Pacifique, réduisant à 6 le nombre de fuseaux horaires.

2- Historique des heures au Canada

Il semble que les tout premiers "penseurs" de cette pratique de changement d'heure, auraient été Benjamin Franklin qui en aurait effleuré l'idée dans un essai en 1784, puis, un constructeur britannique William Willet, aurait défendu cette proposition en 1907.

Avant 1884, au Canada, on déterminait l'heure locale en faisant coïncider l'heure du midi avec le moment où le soleil atteignait son zénith. Puisque ce moment changeait d'est en ouest, l'heure locale variait considérablement d'une région à l'autre du pays.

Cette situation n'a causé aucun problème jusqu'au jour où le train a permis de voyager rapidement sur de longues distances. Il est alors devenu impossible de faire fonctionner les horaires des trains à partir d'une variété d'heures locales différentes. On a donc songé à établir des fuseaux horaires uniformes.

C'est donc à partir de 1884 que le Canada a été réparti en 7 fuseaux horaires. (Terre-Neuve, l'Atlantique, l'est, le Centre, les Rocheuses, le Pacifique et celui du Yukon). Il y a un décalage de 5h30 entre le premier fuseau à l'est, Terre-Neuve, et celui le plus à l'ouest, Yukon. (En passant, mentionnons que c'est en 1973, que l'heure de Yukon s'unifia à celle du Pacifique, réduisant à 6 le nombre de fuseaux horaires et à 4h30 la différence d'est en ouest au Canada).

3- Qu'est-ce qui a amené l'adoption du changement d'heure ?

À peu près à cette même époque, on s'est mis à comparer le nombre d'heures d'ensoleillement avant midi par rapport à celui après midi tout en gardant en tête que la plupart des gens passent plus de temps éveillés après midi qu'avant. Donc, les heures pendant lesquelles le soleil luit alors que les gens dorment sont en quelque sorte gaspillées. On a voulu "rentabiliser" ces heures de soleil... On a donc pensé de déplacer une heure de clarté du matin au soir, de façon à ce que les gens, une fois leur journée de travail terminée, puissent profiter encore du beau temps.

En réduisant d'une heure la période entre le coucher du soleil et le moment où l'on touche l'oreiller et puisque la plupart des gens se lèvent généralement après le lever du soleil, lorsque l'heure est avancée, on prévoyait ainsi économiser l'énergie. L'idée de l'heure avancée prenait naissance.

MAIS... (il y a toujours un mais quelque part), cette pratique ne faisait pas l'affaire de tout le monde. Les agriculteurs ne trouvaient pas l'idée bien bonne, car l'avancement de l'heure les obligeait à commencer et à finir leur journée de travail une heure plus tôt par rapport à l'heure solaire. Quelles en seraient les conséquences ? Les plantes ne pourraient pas être récoltées plus tôt, étant encore couvertes de rosée. Et les vaches... Pas question de les traire une heure après l'heure solaire à laquelle elles étaient habituées; les fermiers devraient alors commencer leur journée de travail une heure plus tôt.

En 1918, on décide d'ajouter des heures d'ensoleillement à la période estivale des Canadiens.

C'est donc après la première guerre mondiale que les gouvernements des pays belligérants ont adopté l'avance de l'heure dans leur territoire respectif. En avançant l'heure, on profitait plus de l'éclairage naturel du soleil et on pouvait économiser sur l'électricité, pour alors bénéficier d'un surplus d'énergie pour fabriquer les munitions ou autres fournitures militaires.

Le Parlement du Canada a donc adopté la Loi concernant l'utilisation de la lumière du jour. Cette loi accordait le pouvoir de rendre obligatoire l'avance de l'heure durant une période prescrite chaque année. On l'appliqua dès 1918. Mais de vifs débats suivirent l'application de cette loi. Pour apaiser les disputes, le gouvernement ne l'appliqua pas en 1919 et durant les années de paix qui suivirent.

Mais comment a-t-on déterminé l'heure réglementaire au Québec ?

En 1920, une loi visant à fixer une heure réglementaire fut adoptée au Québec. Elle officialisait ainsi la séparation du Québec quant aux fuseaux horaires.

C'est en 1924 que fut appliquée une loi québécoise concernant l'avance de l'heure. Ce sont les municipalités qui prenaient la décision quant à la période durant laquelle l'heure était avancée. Elles procédaient par référendum et le gouvernement pouvait, ou non, décider de donner suite à la demande des municipalités. À titre d'information historique, Sherbrooke et Québec (quoique par une mince majorité) se prononcèrent en faveur de l'heure avancée.

En 1928, une autre loi stipulait que l'heure avancée devait commencer le premier samedi de mai à minuit pour revenir à l'heure normale le dernier samedi de septembre à minuit. Cette année-là, ainsi que pendant celle qui suivit, il y eut des arrêtés en conseil qui ont fixé à des périodes différentes l'avance de l'heure.

En 1924, à St-Jérôme, on revenait à l'heure normale le premier septembre, alors qu'à Kénogami (pas très loin de là), le retour se faisait le 5 octobre.

En septembre 1929, il y avait une heure de différence entre Montréal et St-Jérôme pendant quelques semaines ! Evidemment, les communications n'étaient pas aussi fréquentes qu'aujourd'hui... Ça devait déranger un peu moins la vie sociale...

Une autre page de l'histoire du temps a été tournée pendant la 2e guerre mondiale.

Le 21 septembre 1940, le gouvernement fédéral instaura l'heure avancée à l'année dans les régions québécoises et ontariennes où l'heure était avancée durant l'été.

En 1942, c'est dans tout le Canada que fut adopté un décret instaurant l'heure avancée. Ce dernier fut abrogé le 30 septembre 1945.

Par la suite, les municipalités pouvaient demander de passer à l'heure avancée durant l'été, indépendamment l'une de l'autre. On sait que Montréal et Québec ont rapidement adopté cette pratique. En général, à cette époque, les municipalités dont les travailleurs vivaient surtout de l'agriculture n'avançaient pas l'heure en été, alors que celles dont les habitants étaient surtout des employés d'usine aimaient bien cette pratique. Mais plus les années avançaient, plus la différence d'heure d'une municipalité à une autre devenait un fléau.

En 1953, les régions est de la partie ouest du Québec (on se souvient que le Québec avait été séparé sur la ligne du 68e degré) entretenaient des affaires surtout avec la Gaspésie et les Maritimes, alors qu'elles n'étaient pas sur le même fuseau horaire. Inconcevable ! On y remédia, le 23 octobre 1953, par un arrêté en conseil qui édicte que dans la partie du Québec située à l'ouest du 68e degré, mais comprise dans les "comtés" de Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup, Témiscouata et Saguenay, l'heure réglementaire est en retard de 4 heures avec Greenwich. Autrement dit, une section de la partie ouest du Québec passait à l'heure de l'Atlantique.

Par contre, entre 1953 et 1961, les relations économiques des régions du Québec déclarées dans le paragraphe précédent, ayant pris plus d'importance avec l'ouest du Québec, on modifie alors l'heure réglementaire pour revenir à une différence de 5 heures avec Greenwich, le 25 octobre 1961. Il n'est cependant pas question d'avancer d'une heure durant l'été.

Le document précise qu'il nous fait grâce des détails quant aux autres manipulations politiques visant à établir l'heure réglementaire et les régions concernées durant ces années. Mais, c'est à partir du 12 mars 1963, que l'heure devenait avancée (c’est-à-dire . en retard de 4 heures avec le temps de Greenwich) du dernier dimanche d'avril à 00h01 (minuit une minute) au dernier dimanche d'octobre à 00h01 pour les régions du Québec à l'ouest du fameux 68e degré de longitude.

Le 15 mars 1966, le moment de changer montres et horloges se fait à 2 heures du matin plutôt qu'à minuit et une minute à travers tout le Canada et les États-Unis. (Évidemment, on recule ou on avance les horloges à notre coucher, mais légalement ça se fait dans la nuit à 2h00.) Pourquoi ?

Pour éviter la confusion des jours (par exemple, dimanche 00h01 devenait samedi 00h01 et vice versa);

Les dates de naissance devenaient confuses;

L'âge de la majorité pouvait arriver 2 fois ! (Une première fois avant le changement d'heure, une seconde après !)

L'expiration des assurances causait de la confusion lors de dommages.

Ça dérange moins les gens et moins de gens en pleine nuit.

En 1969, on change la ligne de séparation au Québec. Elle devient le 63e degré de longitude ouest (c’est-à-dire . un peu à l'est de Havre St-Pierre, à travers l'île d'Anticosti et entre la Gaspésie et les îles de la Madeleine.) À l'ouest, l'heure normale est en retard de 5 heures avec Greenwich, alors qu'à l'est, elle accuse un retard de 4 heures.

Le changement d'heure est maintenant régi par les législations provinciales. Précédemment, c'était une législation fédérale. Toutes les provinces changent l'heure, sauf la Saskatchewan qui a décidé de garder la même heure toute l'année.

4- Qu'en est-il aujourd'hui ?

L'heure normale de l'est correspond à 5 heures de moins que l'heure de Greenwich. Lorsque l'heure est avancée, on passe alors à 4 heures de moins que le temps de Greenwich. Le changement se fait le premier dimanche d'avril à 2h00 et on revient à l'heure normale le dernier dimanche d'octobre toujours à 2h00.

5- Ailleurs dans le monde, qu'arrive-t-il ?

Aux États-Unis :

À l'instar du Canada, les États-Unis, ont adopté l'heure avancée depuis la première guerre mondiale permettant ainsi d'économiser le pétrole nécessaire pour produire l'énergie électrique. En fait, l'heure avancée fut observée pendant 7 mois en 1918 et 1919. Pendant la 2e guerre mondiale, le Congrès Américain a institué une loi mettant le pays dans son entier à l'"heure de la guerre", c’est-à-dire, l'heure locale, plus une heure. C'est demeuré ainsi du 2 février 1942 au 30 septembre 1945.

De 1945 à 1966, il n'y eut aucune loi fédérale exigeant ou non, le changement d'heure. Certains états, ou localités, sont revenus à l'heure normale après la guerre, alors que d'autres ont gardé l'heure avancée. Il va sans dire que la confusion régnait dans l'industrie de la radio-télé diffusion et pour les moyens de transport, trains et autobus.

C'est en 1966, que la loi du Temps Uniforme est appliquée. Cette loi n'oblige personne à adopter le changement d'heure, mais si des états l'adoptent, ils doivent le faire uniformément. Le passage à l'heure avancée se faisait le dernier dimanche d'avril et le retour à l'heure normale se produisait le dernier dimanche d'octobre.

L'embargo sur le pétrole arabe en 1973 a ramené tout le pays à l'heure avancée espérant économiser l'énergie. Au lieu d'être à l'heure avancée pendant 6 mois, tel qu'habituellement, cette pratique dura 10 mois, en 1974 et 8 mois en 1975. Puis cette mesure fut abolie à cause de l'opposition, surtout formulée par les fermiers.

Dans le but de conserver l'énergie un mois de plus, le président Reagan a changé légèrement la loi, en 1986, en ajustant les horloges à 2h00 dans la nuit, le premier dimanche d'avril et le dernier dimanche d'octobre. Les états ou territoires suivants n'ont pas adopté la pratique du changement d'heure : Arizona, Hawaii, American Samoa, Guam, Puerto Rico, les îles Vierges, et la portion de l'Indiana qui se trouve dans le fuseau horaire de l'est.

En Europe :

De 1982 à 1995, l'Europe continentale passait à l'heure avancée le dernier dimanche de mars pour revenir à l'heure normale, le dernier dimanche de septembre.

Pour le Royaume-Uni et l'Irlande, l'heure avancée commence le dernier dimanche de mars et se termine le quatrième dimanche d'octobre.

En Europe de l'ouest, le temps étant moins froid qu'au Québec, l'heure est toujours avancée. En temps printanier et estival, les Européens de l'ouest avancent encore d'une heure leurs horloges. Ce changement d'heure représente une économie en éclairage, mais une perte en chauffage.

En Europe centrale, l'heure locale en hiver est en avance d'une heure sur l'heure de Greenwich. L'heure de changement est à 01:00 heure de Greenwich. Par exemple, à Stockholm, ou Paris, on passe de l'heure normale à l'heure avancée à 2h00; par contre, on retourne à l'heure normale à 3h00. (c’est-à-dire que 3h00 devient 2h00).

En Angleterre, cette mesure a aussi été adoptée mais en plus, on avance les horloges d'une autre heure durant l'été.

En 1996, on normalise l'ensemble du territoire de l'Union européenne : les changements d'heures ont lieu les derniers dimanches de mars et d'octobre.

Mais depuis plusieurs années, l'opinion publique s'élève de plus en plus contre cette pratique. D'ailleurs la Chine, le Maroc, l'Islande et le Queensland en Australie entre autres, ont abandonné l'heure avancée.

Étude réalisée en France en 1996

Selon cette étude, un revirement d'appréciation se produit quant aux effets bénéfiques du changement de l'heure :

  • consommation d'énergie (ne s'applique plus vraiment considérant qu'auparavant l'énergie était divisée en charbon [75%], fuel [20%] et nucléaire [5%] et que maintenant, la fourniture d'électricité est à 75% de nucléaire, donc non soumise à fluctuation de cours ou dépendante de fournisseurs étrangers et non stockable;

  • santé publique (l'heure gagnée en soirée incite à se coucher plus tard et à handicaper ainsi les heures de sommeil; selon le monde médical, voilà une source supplémentaire de fatigue au printemps);

  • conditions de travail et modes de vie;

  • agriculture;

  • protection de l'environnement;

  • sécurité routière;

  • industries du tourisme et des loisirs (ce n'est pas que l'heure avancée qui permet de pratiquer des loisirs plus longtemps en soirée; que dire des congés concordant à la période estivale qui favorisent les sorties nocturnes et les conditions climatiques plus clémentes à cette période de l'année !).

Le système actuellement en vigueur en France comporte 2 inconvénients majeurs :

1. Une chrono rupture (c’est-à-dire que le déroulement du temps est perturbé 2 fois l'an);

  • entraîne des troubles du sommeil, de l'appétit, de la capacité de travail, de l'humeur surtout au printemps.

  • affecte surtout les personnes âgées, malades et les enfants.

  • même si la période de transition dure environ 3 semaines, (2 fois par an), on ne doit pas négliger ces effets.

  • 19% des médecins font état d'une augmentation de la consommation des médicaments et des tranquillisants, mais aucune étude scientifique le prouve.

  • obligation de régler l'heure intégrée dans de nombreux équipements informatiques, électroniques, électroménagers, audio-visuel, systèmes d'alarme, ...

  • problèmes d'adaptation observés dans les hôpitaux, les garderies, les écoles et les centres pour personnes âgées.

2. Décalage de 2 heures de la France sur l'heure solaire (car le changement d'heure avait été instauré à une époque où l'heure légale française était déjà en avance de 60 minutes sur l'heure de Greenwich).

  • résultat : une heure de lever plus matinale et de coucher retardée à cause de la persistance de la clarté et de la chaleur.

  • journée de travail débute et se termine plus tôt dans le secteur de la construction et les pauses sont observées avant la pleine chaleur - le retour au travail à 14h correspond au midi solaire (décalage de 2 heures !)

  • c'est dans le domaine agricole que les hauts cris se font le plus entendre, car l'heure avancée d'été empêche le début des travaux agricoles dès le matin, parce que le sol est trop humide; le travail est donc effectué dans les moments les plus chauds de la journée et se prolonge jusqu'au coucher du soleil.

  • côté environnement, la pointe de la circulation coïncidant avec les heures les plus chaudes augmente les concentrations d'ozone par photo-oxydation.

  • les accidents de la circulation évités le soir grâce à l'heure supplémentaire de clarté, seraient compensés par ceux qui surviendront dans l'obscurité matinale et par la présence éventuelle de verglas.

  • les activités culturelles intérieures (cinéma, théâtres, bibliothèques, ...) subiraient une baisse de la fréquentation.

  • les activités touristiques de plein air étant avantagées par l'heure de clarté supplémentaire, certaines autres en pâtiraient : les feux d'artifices, les spectacles son et lumière... Et les restaurants devront gérer leur personnel de façon à assurer l'accueil d'une clientèle plus tardive.

Avec toutes ces idées et opinions, la France reviendra probablement à un système qui garde la même heure à l'année; mais est-ce que ce sera GMT +2 (c’est-à-dire heure estivale à l'année) ou GMT +1 (c’est-à-dire heure hivernale à l'année, comme entre 1945 et 1976 ? L'avenir le dira...

En Australie :

Selon les villes, le changement d'heure se fait à des dates différentes. N'oublions pas que dans l'hémisphère sud, c'est l'inverse. L'heure est avancée du mois d'octobre à mars !

6- Mais dans la vie de tous les jours... ça représente quoi ce changement d'heure ?

En automne, la situation est assez simple et ne cause pas vraiment de problème. Imaginez : on se met au lit et on recule d'une heure nos montres et cadrans. On peut profiter d'une heure de sommeil de plus et si jamais on oublie de faire le changement, le lendemain, on est une heure en avance sur tout le monde... On ne risque pas de manquer l'avion ou une réception de cette façon ! En fait, on risque plutôt l'embarras que le retard...

Par contre, au printemps, on "perd" une heure de sommeil, on manque l'avion, les rendez-vous ou la partie de hockey à la télévision ! Les enfants, voire les adultes, sont comme dans une situation de décalage horaire pendant presque une semaine.

Un chercheur de la Colombie-Britannique a constaté une croissance de 7% du nombre d'accidents de toutes sortes, simplement parce que les gens manquent de sommeil. Selon une étude de l'université de cette province, les gens ont besoin de 10 heures de sommeil et s'ils ne les ont pas, ils deviennent gauches, stupides, malheureux...

Plusieurs études ont été faites sur le sujet. L'étude avancée par le "U.S. Department of Transportation" conclut que le passage à l'heure avancée :

  • économise l'énergie;

  • sauve des vies et prévient les accidents de la route (car les gens reviennent du bureau ou de l'école à la clarté du jour, ce qui est plus sécuritaire qu'à la noirceur);

  • prévient les crimes (car ceux-ci sont plus probables dans l'obscurité qu'à la lumière) Il semble que pour les années à l'étude, 50 vies furent sauvées et presque 2000 blessés furent évités seulement pour les mois de mars et avril.

Par contre, selon un chercheur américain Stanley Coren, l'avance de l'heure au printemps crée une augmentation moyenne de 7% à 8% des accidents de la route. Pourquoi ? Parce que le changement d'heure modifie les habitudes de sommeil, affectant le jugement et l'attention. Inversement, en automne, le retour à l'heure normale cause une diminution de 7% à 8%.

Il semble que la "nation américaine" ne dort pas assez et qu'une des raisons en serait que le sommeil est perçu comme une perte de temps. Avant l'invention des ampoules électriques, vers le début du siècle, les gens dormaient en moyenne 9 heures, alors que maintenant, la moyenne serait de 7 heures.

Comment se rendre compte qu'on manque de sommeil ? Si vous avez besoin d'un réveil pour vous sortir de votre torpeur, c'est que votre corps (ou votre esprit) n'est pas assez reposé !

Un américain propose une idée : gardons le recul de l'heure en automne tel qu'il l'est présentement, mais modifions le changement printanier. Comment ? Au lieu d'avancer d'une heure le dimanche, pourquoi ne pas reculer de 23 heures ? On se retrouverait le samedi... pour une deuxième fois ! On ne "perdrait" pas de cette façon une heure de sommeil, mais plutôt on "gagnerait" presque une journée de repos ! Finis les avions et les rendez-vous manqués !

Le document dit : Je vous entends déjà penser : si on agit ainsi, les calendriers seraient décalés d'une journée par année. Mais un américain y a songé. Chaque 4 ans, au lieu d'ajouter une journée, soustrayons plutôt 3 jours...! Et ceux-ci seraient lundi, mardi et mercredi qui, par vote populaire, ont été décrétés les jours les moins populaires. Le mois choisi pour enlever les jours en question serait février, car c'est un mois bien misérable... Il serait de cette façon encore plus court... ;-)

Mais avez-vous déjà envisagé ce qui se passe dans les bars et les restaurants de certains pays ou états dont la loi empêche de servir de la boisson après 2 heures du matin ? En automne, lors de la remise des pendules à l'heure normale, bénéficient-ils d'une heure supplémentaire pour servir des consommations ?

Eh bien non, car officiellement, les bars ne ferment pas à 2h00, mais plutôt à 1h59. Ils sont donc déjà fermés lorsque les pendules sont remises à l'heure...!

Autre utilité du changement d'heure 2 fois par année : c'est le bon moment pour changer les piles de vos détecteurs de fumée... ainsi, plus d'excuses pour l'oublier !

La provenance exacte de ce document m'est inconnu, je vous le communique à titre d'information

 

 

 

 

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