Papa
pour te dire que je regrette de ne pas avoir pris le temps de te
connaître. Tu es parti à l’âge où l’adolescence
s’esbignait à peine, à l’âge où je croyais qu’il n’était
pas trop tard pour me réconcilier avec toi…
Je me disais que
j’avais encore bien du temps devant moi, mais
le temps, lui, ne m’a pas attendue !

Le
temps a fui, nous laissant seuls sans que tes valises soient
fermées… avant ton grand départ pour un monde que l’on dit
meilleur.
Je me
rappelle du plaisir qui brillait dans tes yeux, quand tu partais
à la pêche, de ton désir de vivre une retraite calme,
paisible et agréable.
Mais, je me souviens surtout du rêve que
tu chérissais le plus : celui d’aller au Forum afin
d’assister à une partie de ton équipe préférée de hockey,
Les Canadiens de Montréal. Tu t’en souviens dis, de ces
fameux samedis soirs consacrés au hockey, à ce que tu aimais
tant ? D’ailleurs, j’ai toujours cette photo de toi habillé
en gardien de but, alors
que tu jouais dans les ruelles à ce sport...

Quand
je ravive mes souvenirs, je t’entends nous dire que ça ne coûtait
pas des « pelures d’oignon » quand on voulait
savoir le prix d’un meuble, d’un vêtement, ou de la
nourriture que tu nous procurais… Et c’est ainsi que tu nous
a appris que l’on devait travailler pour obtenir ce que nous désirions.
La Vie n’avait pas été facile pour toi et tu désirais pour
nous, notre réussite. Je te trouvais sévère, voire même
autoritaire; j’enviais souvent mes amies qui avaient un père
plus drôle, plus enjoué, qui faisait des blagues avec nous,
qui nous accueillait avec un grand sourire…alors que toi, tu
étais si sérieux ! J’aurais tant voulu partager de meilleurs
moments avec toi…
Je ne comprenais pas ta rigidité, ton honnêteté
et ta franchise à toute épreuve, à ce moment-là !

MAIS
IL N’EST JAMAIS TROP TARD...
pour
se réconcilier avec toi et te dire aujourd’hui que je
t’aime.
Je sais que tu nous as aimés, que tu as tout fait
pour nous comprendre, pour
nous donner le meilleur de toi-même. Comme on dit souvent :
« Dans ce temps-là, c’était comme cela ! » et tu
ne semblais pas déroger à ce genre de comportement
qu’avaient emprunté la majorité des pères de l’époque !
Je sais aussi que de là-haut, tu veilles sur nous et que tu
entends mes mots… Alors, en ce beau dimanche laisse-moi te
chanter :
«MON
CHER PAPA, C’EST À TON TOUR DE TE LAISSER PARLER D’AMOUR »
BONNE
FÊTE DES PÈRES
Ta
fille Nicole qui ne t’oublie pas
xxxx
15
juin 2003
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