Du temps des Gaulois, c'était l'époque où on
fêtait la fin des moissons et la rentrée des
troupeaux pour la mauvaise saison; tous les
foyers étaient alors éteints et rallumés
avec une nouvelle flamme produite par les
druides à partir du chêne sacré et après
cueillette du gui. Ce nouveau feu devait
continuer jusqu'à l'automne suivant pour
protéger des dangers et éloigner les esprits
diaboliques.
On pensait que cette période de l'année
était aussi favorable au retour des esprits
des morts de l'année dans leur famille avant
qu'ils ne soient fixés sur leur sort.
La fête pouvait durer 15 jours.
Beaucoup plus tard, les papes se sont
approprié cette fête "païenne" en plaçant la
fête de tous les saints le 1er
novembre et la fête des morts le 2 novembre
!
Halloween ne fut bientôt plus célébrée qu'en
Irlande où on faisait des lanternes avec des
énormes pommes de terre, des rutabagas et
des navets creusés; Il n'y avait pas de
citrouilles !
Les Irlandais qui fuyaient la famine des
années 1846/48 ont emporté la tradition en
Amérique. Peu après, les commerçants en ont
fait une fête nationale aux USA en y
ajoutant le "trick-or-treat".
Depuis quelques années, la fête nous est
revenue "américanisée" pour le plus grand
plaisir des commerces et des portefeuilles
des dentistes ! Et de plus en plus d'enfants
ignorent que les morts s'honorent le 2
novembre et pas le 31 octobre ...
En Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en
Autriche et dans le nord et l'est de la
France (Lorraine et Alsace surtout), il est
fêté le 6 décembre, jour de la mort du grand
saint.
Il apporte des friandises aux
enfants sages : pain d'épices, oranges,
spéculoos (biscuits aux amandes), nic-nac (biscuits
petit-beurre en forme de lettres) ... et
aussi des jouets. Mais pour cela il faut avoir
envoyé une lettre au Grand Saint-Nicolas
pour demander ce qui ferait plaisir ! Il
est accompagné de son âne, pour lequel il ne
faut pas oublier de mettre une carotte près
des pantoufles le soir du 5 décembre avant
de se coucher, et du Père Fouettard; mais ce
dernier a tendance à disparaître de plus en
plus.
Cette fois ce sont les Hollandais, au XVIIème
siècle, qui emmènent leur "Sinter Klaas"
(traduction de Saint-Nicolas) vers ce qui
allait devenir ce que l'on connaît
aujourd'hui. New-York et les Américains en
ont fait un Santa Claus avec son traîneau tiré
par des rennes.
En 1931, la compagnie "Coca-Cola" lui donne
l'aspect d'un gros barbu bedonnant au nez
rouge !
Il fait maintenant sa tournée sous le nom de
Père Noël dans la nuit du 24 au 25 décembre
alors qu'auparavant c'était le "petit Jésus"
qui venait à Minuit ...
Dans les magasins, les décorations de Noël
arrivent tellement tôt maintenant que
Saint-Nicolas est souvent noyé dans les
guirlandes et les sapins, et que les enfants
mélangent Saint-Nicolas et Père Noël ! |