Où est-il ? D'où vient-il ? Où va-t-il ? Que se
passe-t-il ?
Soudainement, il se rend compte qu'il se
trouve à un point décisif de sa vie, au milieu d'une tempête de neige,
quelque part dans un champ.
Peu importe d'où il vient, il peut choisir
d'aller où il voudra. Tout est à faire, à imaginer, à rêver.
Sa présence
dans la neige, sans passé, sans futur établi, est le résultat d'une
transformation silencieuse. L'homme a marché en ne pensant pas, en ne
pensant plus, puis, il s'est retrouvé ici. Nulle part et partout.
Cet homme, cette personne, c'est chacun
d'entre nous à un moment de notre existence... Comme dans une symphonie
bien ordonnée, rien ne s'est signalé, rien ne s'est distingué et cette
transformation, si importante, est demeurée invisible. Mais elle a tout
de même eu lieu. Une autre année est passée.
L'année 2024 n'a pas été à votre goût ?
Effacez les traces dans la neige et débutez l'année 2025 en fonçant vers
une destination plus excitante. Vivez au lieu de simplement durer. Le
début d'une nouvelle année est l'occasion d'un commencement, lorsque
rien n'est joué, lorsque tout est encore possible.
La nouvelle année, tout comme la première
fois, doit être entrevue comme un possible sans souvenirs. Laissez
tomber le passé qui vous a retenu ou qui vous retient encore,
émancipez-vous, vivez vos rêves au lieu de vivre ceux des autres.
Vivez.
Le premier mois de l'année peut devenir le
lieu de la première fois en offrant le pivot de l'interprétation de
l'œuvre de votre vie. S'il est parfois trop tard pour une dernière fois,
il n'est jamais trop tard pour la première fois.
En continuant d'avancer dans la tempête, le
passé disparaît sous la neige, seul le présent est visible, le futur,
composé d'incertitude, est à créer, est à penser. Le présent vous permet
de faire des choix maintenant afin que vous puissiez vivre autrement
dans le futur.
Dans la neige, sans traces, au moment
présent, plus rien ne compte, tout est à faire. Vous êtes devant un
choix : reculer ou avancer ? Le statu quo n'existe pas. « Si vous n'êtes
pas occupé à naître, c'est que vous êtes occupé à mourir », disait Bob
Dylan.
Alors, devez-vous reculer vers une incontestable certitude ou
avancer dans l'incertitude la plus vague ? C'est Oscar Wilde qui avait
raison lorsqu'il affirmait que « c'est l'incertitude qui nous charme et
que tout devient plus beau dans la brume ». Il faut apprécier
l'incertitude parce que, sans le savoir, la certitude est une prison où
nous nous sommes enfermés nous-mêmes.
Alors, plutôt que de demeurer dans cette
certitude, dans cette prison, pourquoi ne pas commencer quelque chose
plutôt que de poursuivre vers la fin certaine ?
Rejouez le premier coup. Refaites vos
débuts. Réapprenez les premières leçons. Tracez une nouvelle ligne
d'horizon. Laissez-vous étonner.
Cessez d'inexister.
Montrez-vous.