Chaque
année, à l'approche de Noël, les Ho!
Ho! Ho! d'un gros bonhomme vêtu de
rouge retentissent sur toute la planète.
Mais d'où vient ce personnage coloré
dont rêvent tant de petits enfants ?
Voilà l'historique
... et comment au Canada et aux
États-Unis, est
apparue notre bon Père Noël.
Autrefois,
Saint-Nicolas
était
évêque de la ville de Myra, située
en Asie Mineure (Turquie actuelle),
Saint-Nicolas (270-310) serait décédé
apparemment un 6 décembre. Ce serait
donc pour cette raison qu'on célèbre la
Saint-Nicolas ce jour-là.
Reconnu pour sa grande générosité, il devint, au Moyen
Âge, le
saint patron des enfants, et depuis plusieurs siècles,
cette tradition se continue. Depuis
longtemps, la légende veut que le bon
Saint-Nicolas, le jour de son
anniversaire, le 6 décembre, apporte
des présents aux enfants qui ont été
sages.
Mais ce n'est qu'au début du
XIVe siècle qu'est apparue la version
moderne de ce bon Saint Nicolas.
Jusqu'en
1822, Saint Nicolas était un personnage
légendaire sans vraiment de personnalité
ou d'apparence distincte. On savait que
c'était un vieillard généreux, mais
un peu mystérieux et qui était représenté
physiquement de toutes sortes de façons
par les différents peuples qui le célébraient.
Le professeur Clément Clarke Moore, un
enseignant qui habitait à Manhattan,
allait être inspiré au cours de la
froide soirée du 24 décembre 1822. Il
revenait chez lui en traîneau après
avoir livré des cadeaux à des amis de
Greenwich Village, conduit par son
cocher, un Hollandais prénommé Pierre
qui avait une bonne bouille sympathique.
Écrivain
à ses heures, le professeur Moore se
rappela soudain qu'il avait promis à
ses enfants un poème en guise de présent
supplémentaire pour Noël. Les traits
de son cocher, joufflu, souriant et la
pipe entre les dents l'inspirèrent. Sitôt
chez lui, il se rua dans son cabinet de
travail pour coucher les premiers vers
de son poème sur du papier.
«It
was the night before Christmas
And all through the house...»
Pour lire l'histoire du
professeur Moore, venir lire "
La nuit avant Noël
C'était
la veille de Noël, et rien ne bougeait
plus dans la maison où l'on aurait pu
entendre voler une mouche...
Après le repas du réveillon, sa femme
et ses enfants se réunirent devant l'âtre
pour chanter des hymnes et des cantiques
comme c'était la coutume et Moore leur
lut ensuite les 58 vers de son poème
qui racontait comment Saint Nicolas, décrit
cette fois comme un joyeux lutin
grassouillet, volait au-dessus des toits
dans sa calèche tirée par des rennes
qu'il appelait chacun par leur nom,
avant de descendre dans les cheminées
pour distribuer ses présents. Le poème
disait comment le vieillard, vêtu de
fourrure de la tête aux pieds avait une
mine réjouie, des yeux pétillants de
joie, des joues roses et un nez rouge,
une belle barbe blanche et un ventre
rebondi. Vraiment un joyeux lutin !
Les
enfants adorèrent, ce qui fit plaisir
à Moore qui ne se doutait pas qu'au fil
des ans, son poème allait faire le tour
du monde. Quelques mois plus tard, Moore
reçut pour le thé une tante qui
habitait la petite ville de Troy, dans
l'état de New York. Elle prit
connaissance du poème et elle l'aimait
tellement qu'elle demanda la permission
d'en faire des copies. Le poème se
retrouva dans les pages du Troy Sentinel
quelques jours avant la Noël 1823, mais
sans sa signature. D'année en année,
de plus en plus de journaux et de
magazines reproduisirent le poème à
travers les États-Unis. En 1830, un
graveur sur bois, Myron King, réalisa
une première illustration de ce Saint
Nicolas et de son équipage de huit
rennes, exactement comme ils étaient décrits
dans le poème de Moore, mais à un détail
près : Saint Nicolas prenait la forme
d'un petit lutin pas du tout bedonnant.
Moore
reçut enfin le crédit de son oeuvre en
1837 lorsque son poème fut publié dans
une anthologie intitulée «The New York
Book of Poetry». En 1844, il l'ajouta
à un recueil de ses oeuvres qu'il
publiait.
Vers
1860, les illustrations accompagnant le
poème se mirent à montrer le gros
bonhomme pansu qu'on connaît
aujourd'hui. C'est aussi vers cette époque
qu'on l'habilla de ce costume rouge ourlé
de fourrure qu'il arbore encore de nos
jours. Et ce n'est que vers la fin du
XIXe siècle que le
personnage prit le nom de Santa Claus,
notamment à cause de l'impact
spectaculaire des campagnes
publicitaires d'une nouvelle boisson à
la mode, le Coca Cola, qui reprit à son
compte la figure de bon vivant du père
Noël.
En
dépit de l'immense popularité de son
poème, reproduit des millions de fois
et traduit dans des dizaines de langues,
Clément Clarke Moore n'en a jamais
retiré un cent... Il avait au moins la
satisfaction d'avoir réussi à répandre
la joie et l'esprit de Noël sur des générations
à venir.
Le Saint-Nicolas actuel pour certains pays d'Europe
St-Nicolas fut vénéré en Allemagne dès le
Xème Siècle et la journée du 6 décembre
fut ainsi choisie comme le jour de la
fête des commerçants, des boulangers et
des marins.
Maintenant,
St-Nicolas est fêté par un grand nombres de pays d'Europe :
en Belgique, aux Pays-Bas
(Hollande), en Allemagne, en
Autriche et dans le nord et l'est de la
France (Lorraine et Alsace surtout), en
Suisse, au Luxembourg, en Pologne, en
Russie, et Saint-Nicolas est
fêté le 6 décembre, jour de la mort du grand
saint.
Il apporte des friandises aux
enfants sages : fruits secs, bonbons,
pommes, gâteaux, chocolats, pain d'épices
représentant le St-Évêque que fut
St-Nicolas autrefois, oranges,
spéculoos (biscuits aux amandes), nic-nac (biscuits
petit-beurre en forme de lettres) ... et
aussi des jouets.
Mais pour cela il faut avoir
envoyé une lettre au Grand Saint-Nicolas
pour demander ce qui ferait plaisir ! Il
est accompagné de son âne, pour lequel il ne
faut pas oublier de mettre une carotte près
des pantoufles le soir du 5 décembre avant
de se coucher.
St Nicolas est souvent accompagné du Père
Fouettard qui, vêtu d'un grand manteau
noir avec un grand capuchon et de
grosses bottes, n'a pas le beau rôle
puisqu'il distribue des coups de triques
aux enfants pas sages et donne aussi
parfois du charbon, des pommes de terre
et des oignons. Le Père Fouettard porte
souvent des cornes et une queue,
mais Dieu merci ! Ce
dernier a tendance à disparaître de plus en
plus.
Quand les Hollandais et les Allemands
émigrèrent aux États-Unis au
XVIIème
siècle, ils répandirent leurs coutumes
en emmenant
leur "Sinter Klaas"
(traduction de Saint-Nicolas) vers ce qui
allait devenir ce que l'on connaît
aujourd'hui. New-York et les Américains, en
ont fait un Santa Claus (Père Noël) avec son traîneau tiré
par des rennes.
C'est ainsi que St-Nicolas devint vite « Santa Claus »
...
En 1931, la compagnie "Coca-Cola" lui donne
l'aspect d'un gros barbu bedonnant au nez
rouge !
Il fait maintenant sa tournée sous le nom de
"Père Noël" dans la nuit du 24 au 25 décembre
alors qu'auparavant c'était le "petit Jésus"
qui venait à Minuit ...
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