Québec | France | Suisse |
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Mexique | Australie | Japon | Grèce | Antilles |
Au Québec
Dès
le mois de novembre, un royaume du Père Noël est aménagé
dans beaucoup de centres commerciaux. Les
enfants y vont pour rencontrer le Père Noël.
À
Montréal, a lieu tous les ans la parade du Père Noël
organisée par un grand magasin. Malgré le froid, les
enfants viennent nombreux applaudir le Père Noël qui ferme
le défilé. Quand la parade est terminée, il s'envole sur
son char allégorique sous les yeux éblouis des enfants.
Noël
au Québec est une période magique. La neige recouvre tout
de son beau manteau blanc, les rues s'animent, les maisons
richement décorées et les magasins prennent un air de fête.
Les
québécois décorent l'extérieur de leur maison avec des
guirlandes de lumières, des branches sapin et des rubans
rouges. Ils placent des petits sapins tout illuminés au
bord des rues.
Les
postes canadiennes, reçoivent des milliers de lettres pour
le Père Noël. Du
lait et des biscuits sont placés près de la cheminée pour
le Père Noël.
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En France
Plusieurs
jours avant Noël, les villes et les villages de France
prennent un air de fête. On décore la façade des mairies.
On dresse un immense sapin sur les grandes places. Les rues
principales et les arbres sont recouverts de guirlandes
lumineuses.
Les
grands magasins font de très belles vitrines ou certains
mettent en scène des automates. Les
enfants se font photographier en compagnie du Père Noël.
Les écoles maternelles décorent leurs classes.
Le
24 au soir les familles font un dîner de réveillon composé
de mets savoureux tels que des huîtres et du foie gras. Les
plus pratiquants vont ensuite en famille à la messe de
minuit.
Le
Père Noël vient déposer les cadeaux pendant la nuit et
les enfants les découvrent le matin de Noël au pied du
sapin. Le jour de Noël,
ils se rassemblent en famille autour de la table de Noël.
Le repas de Noël est souvent composé d'une dinde ou d'un
chapon rôti et se termine par une bûche glacée ou en gâteau.
En
Provence, dans certaines églises du bord de la mer,
à la fin de la messe de minuit, une procession de pêcheurs
et de poissonniers déposent au pied de l'hôtel un panier
rempli de poissons, en signe d'affection et de
reconnaissance envers le petit Jésus.
La
tradition veut que le repas du réveillon se termine par treize desserts qui symbolisent le Christ et les douze
apôtres. Ces desserts rassemblent tous les fruits et les
confiseries de la région.
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En Suisse
Pour
les enfants suisses, Noël c'est le bonheur de jouer dans la
neige, de faire de la luge et du ski. Les
chalets et les sapins sont décorés de guirlandes
lumineuses.
Avant
les cadeaux du Père Noël, les enfants reçoivent des
petits paquets contenant une orange, une barre de chocolat
et un pain au sucre. |
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En Belgique
À
l'approche de Noël, la tradition veut qu'on se régale en
Wallonie de "tripes à l'djotte", aussi appelées
"vettes tripes" ou boudin vert parce qu'elles sont
à base de chou vert. Pour les réussir, il faut une même
part de légumes et de viande de porc, de préférence des
bas morceaux, additionnée de sel, de poivre, de clous de
girofle et de noix de muscade.
Dans
la région de Nivelles, tous les enfants savent que le Petit
Jésus lui-même dépose, au pied de leur lit, les savoureux
cougnous de Noël, dont la pâte est façonnée jusqu'à ce
qu'elle prenne la forme d'un corps à deux têtes.
À
Andenne, on prépare les "trairies", série de
cinq cougnous de taille décroissante, que l'on déguste
traditionnellement, dans le recueillement, après la Messe
de Minuit.
À
Liège, on prépare "la boukète", cette délicieuse
crêpe à la farine de sarrasin, frite à la poêle avec du
beurre, agrémentée de raisins de Corinthe ou de ronds de
pommes et servie saupoudrée de sucre fin ou de cassonade.
On l'accompagne d'un bon vin chaud et, dans le pays de
Herve, on l'agrémente du célèbre sirop qui fait l'honneur
de la région.
Le
24 décembre on dépose une bougie sur chaque tombe. |
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En
Allemagne
Comme
dans de nombreux pays, les petits allemands commencent à préparer
Noël dès le début du mois de décembre.
Certaines
familles préparent des calendriers très originaux avec des
guirlandes et des petits paquets.
Chaque
dimanche de l'Avent, on allume une chandelle de la couronne.
À
la Sainte Barbara, on met des branches de forsythia dans un
vase, elles fleuriront pour Noël.
À
la Saint Nicolas, tous les enfants posent leurs bottes à la
porte de leur chambre.
Le
sapin est décoré le 24 décembre par les enfants. Au
repas de Noël, les allemands dégustent une oie grillée
accompagnée de chou rouge et de pommes. Le
soir du 24 décembre, c'est l'enfant Jésus (coutume
protestante) ou le Père Noël qui apporte les cadeaux et
les dépose sous le sapin.
Le
jour des Rois, des enfants déguisés en Rois mages écrivent
les initiales des trois Rois sur les portes. |
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En Angleterre
Au début de décembre on envoi des cartes à ses amis et à sa
famille. Les cartes reçues sont exposées sur les murs. Elle
seront décrochées le jour des Rois, le 6 janvier. On colle
les cartes sur des rubans avant de les accrocher au mur.
Toute la maison est habillée de vert et de rouge. Toute la
famille décore le sapin. Les enfants écrivent une lettre au
Père Noël et attendent avec impatience sa venue pour
apporter les cadeaux.
La veille de Noël, les enfants vont dans les rues chanter
des chants de Noël. En échange ils reçoivent des petits
cadeaux ou des bonbons. Les enfants suspendent de grands
chaussettes au pied du lit et déposent des gâteaux et un
verre de porto pour le Père Noël.
La veille de Noël est un jour férié. La nuit de Noël, tous
les enfants s'endorment en pensant au Père Noël qui va
arriver sur son grand traîneau et déposer dans la cheminée
tous les jouets commandés.
En Angleterre, pas de repas de Noël, sans la dinde aux
marrons et le célèbre pudding. Les petits enfants ouvrent
des "crackers" : deux enfants tirent de chaque côté de la
grosse papillote et un pétard éclate. |
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Aux États Unis
Noël est une grande fête populaire aux États Unis. Les
étrangers qui sont venus s'installer dans ce pays ont tous
apporté leurs traditions.
Toute la famille
participe à la décoration de la maison. On suspend des grandes chaussettes près
de la cheminée. On expose les cartes de Noël sur les murs. On prépare des
guirlandes de pop corn. On accroche dans le sapin des petites cannes en sucre
rouge et blanc. La boite aux lettres est pleine de cartes de Noël envoyées par
les amis et la famille. Les maisons et les arbres sont décorées avec des
guirlandes électriques.
À Noël les enfants
chantent dans les rues et reçoivent un peu d'argent. Aux États Unis, le Père
Noël tout habillé de rouge s'appelle Santa Claus.
La dinde que l'on
consomme dans de nombreux pays à Noël, a été découverte par les conquérants
espagnols aux États Unis. C'est donc ici un plat traditionnel à l'honneur pour
le "Christmas dinner" le 25 décembre, mais également pour Thanksgiving quelques
semaines auparavant. Beaucoup de familles dégustent alors pour le repas de Noël
une belle pièce de boeuf comme plat principal.
À la Maison
Blanche, on déguste le "Gâteau du Président", une recette vieille de plus de 2
siècles, une tradition qui remonte à Abraham Lincoln et qu'on ne retrouve nulle
part ailleurs.
Si les habitudes culinaires, sont plus que variées, en revanche, d'est en ouest,
la maîtresse de maison prépare, dans un grand bol de verre, le traditionnel Egg
Nog, ce breuvage riche et épais parfumé au rhum, parfois rehaussé de cannelle ou
de muscade que l'on offre dans de petites tasses de verre en signe de bienvenue
à tous les invités. Dans les grands hôtels, dans le hall d'entrée, le Egg Nog
trône sur une nappe blanche près du sapin illuminé et rempli de sa chaleur le
coeur de tous les clients. |
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En
Autriche
Noël est la fête familiale la plus importante de l'année. La
fête débute le 1er décembre avec la couronne de
l'Avent.
Pendant
tout le mois de décembre, les alentours de l'Hôtel de Ville de Vienne,
la capitale, sont en fête. Les arbres du parc sont recouverts de parures
fantastiques au milieu d'un décor de conte de fée. Toujours dans ce
parc, se déroule le fameux marché de l'enfant Jésus. C'est un marché de
Noël. Les enfants y dégustent des marrons chauds, font du patinage sur
la patinoire de l'Hôtel de ville, déguisés en animaux ou en personnage
de conte de fée. Ils peuvent également traverser le parc en prenant un
petit train. Avant de partir, ils inscrivent leurs souhaits sur un
tableau, qui est, parait-il, consulté par le Père Noël et le Petit
Jésus.
Sur toutes
les places des villes et villages se dresse un sapin. Le 24 décembre,
les rues de certaines villes sont envahies par les enfants, souvent
accompagnés de leurs grands-parents, pendant que les parents décorent le
sapin caché jusqu'à ce jour dans un grenier ou une cave.
Le 24
décembre au soir, cinémas, restaurants et théâtres ferment leurs portes
car tout le monde doit participer à la fête. |
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Au Danemark
Tout le
mois de décembre participe à la fête. Les rues sont illuminées et
décorées de guirlandes et de branches de sapin. Les enfants écrivent de
nombreuses cartes à leurs amis et à leur famille. Des timbres sont
spécialement émis pour Noël. Un des plus beau a été dessiné par la Reine
elle-même.
Dans chaque
maison, une couronne garnie de quatre bougies est suspendue au plafond.
La maison est décorée de branches de sapin, de petits anges, de lutins
et d'étoiles en paille. Les enfants font eux-mêmes de nombreuses
décorations qu'ils accrochent dans le sapin.
On va en
famille couper le sapin de Noël dans la forêt.
Le dîner de
Noël commence vers 18 h. À la fin du repas, on sert du riz au lait où se
cache une amande entière. Celui qui la trouve reçoit en cadeau un petit
cochon porte bonheur en pâte d'amande. Après le dîner le papa va seul
dans la pièce où se dresse le sapin de Noël décoré de guirlandes faites
de petits drapeaux danois, de bougies et de petits coeurs rouges et
blancs. Le papa allume une à une les bougies pendant que la famille
attend avec impatience derrière la porte. Puis toute la famille entre et
fait un cercle autour de l'arbre en se tenant par la main. Chacun à son
tour choisit un chant de Noël que tous entonnent en faisant une ronde. |
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En
Espagne
Les petits
espagnols sont très gâtés : ils reçoivent des cadeaux le 25 décembre
mais aussi le 6 janvier par les Rois mages, qui déposent les paquets
dans leurs souliers.
Dans de
nombreuses grands villes se déroule le cortège des Rois mages. C'est une
fête très populaire. Les Rois mages défilent sur des chars richement
décorés et suivis de nombreux cavaliers. Les enfants et les adultes se
pressent le long des rues pour les voir passer. Après le défilé, les
Rois mages se mêlent aux enfants qui sont très impressionnés de les voir
d'aussi près.
Jadis, le
soir du Réveillon et le matin de Noël dans les villages espagnols, on
récompensait le voisin qui avait aidé à rentrer la récolte, à porter de
l'eau ou à garder les moutons par un payement en nature. Lorsqu'il
sonnait à la porte, chargé d'un panier tressé d'osier, on le lui
remplissait d'huile d'olive, de noix, d'amandes ou encore de fruits
secs.
L'antique
tradition s'est maintenue et même développée puisque aujourd'hui on
trouve dans les meilleurs magasins, à l'approche des fêtes, des paniers
de Noël composés des plus fins produits artisanaux du pays. Les présents
les plus chargés d'histoire restent les confiseries, à base de pâte
d'amandes ou de beurre, souvent préparées dans les couvents par des
religieuses, "avec trois Ave Maria et la grâce de la main", comme le
chante un air populaire.
Le turròn,
sorte de nougat au miel et aux amandes, a lui aussi sa place dans les
paniers de Noël. De nos jours, les corbeilles s'enrichissent également
d'une bouteille de "Cava", un sympathique mousseux, d'un jambon entier,
de marrons glacés de Galice, de truffes, de fruits à l'eau-de-vie, de
splendides cornes d'abondance regorgeant de légumes et de fruits frais.
De bonnes bouteilles, des Xérès, des vins d'appellation (comme les
Rioja, les Pénedès), des vieux Malaga liquoreux que l'on déguste devant
un plateau de petits gâteaux ou des liqueurs aux multiples parfums telle
la "patxaràn", véritable boisson nationale, à base d'anis parfumé aux
prunelles.
À Noël, il
est de tradition d'offrir des conserves d'asperges de Navarre dont
l'appellation est sévèrement réglementée puisqu'il faut, pour qu'elles
soient dignes d'en porter le nom, les mettre en bocaux à la main, dès le
lendemain de la cueillette.
L'origine
de la plupart des pâtisseries remonte à la domination arabe puisque les
conquérants ont introduit le sucre et l'art de la confiserie en Espagne.
Voilà pourquoi on fabrique du massepain à Tolède depuis le VIIIe
siècle, sous les formes les plus variées, farci de pignons ou de jaune
d'oeuf confit dans le sucre. Dans La Rioja, on y met du citron alors
qu'en Andalousie on le présente sous forme de barrettes truffées de
fruits confits et glacées au sucre. |
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En
Finlande
La veille
de Noël, les petits finlandais sont très occupés. Le matin ils partent
en traîneau couper le sapin et l'après midi ils le décorent. La légende,
dit que le Père Noël est originaire de la Laponie, une région située au
nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande.
En Laponie,
le Père Noël reçoit 500 000 lettres par an. Le 24 décembre, on allume
des bougies sur les tombes. 20 jours après Noël, le sapin est enlevé de
la maison. |
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En
Irlande
Les fêtes
de Noël commencent douze jours avant Noël. On appelle cette période "little
Christmas", c'est à dire "petit Noël". Une bougie est déposée sur le
rebord de la fenêtre le jour de Noël.
Avant de
partir pour la messe on laisse un verre de whisky pour le Père Noël est
des carottes pour les rennes. Les cadeaux sont ouverts le jour de Noël.
Le repas de Noël a lieu dans l'après midi vers deux ou trois heures.
Le
lendemain de Noël, le 26 décembre, est encore un jour de fête : c'est
"Stephen's days". De nombreux irlandais assistent à des courses de
chevaux et font des paris, tandis que d'autres chantent dans les rues.
À la
campagne, de jeunes garçons, les "wren boys", habillés avec de vieux
vêtements, chantent et font de la musique. Ils vont ainsi de maison en
maison réclamer quelques pièces de monnaie. |
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En
Islande
Comme dans
tous les pays chrétiens, Noël est la fête des enfants. Elle se termine
la nuit des Rois mages, le 6 janvier pendant laquelle on chante et on
danse autour de grands feux.
Noël se dit
"Jol" en islandais. Les "Jolasneinar" sont des petits lutins de Noël.
Ils sont treize et ont chacun un nom qui révèle leur personnalité. Ces
lutins, sont les enfants de Gryla, une créature monstrueuse à trois
têtes.
Gryla
portait une barbe et des cornes de chèvre. Son repas préféré était la
viande d'enfants méchants qui ne pouvaient lui échapper que s'ils
devenaient gentils.
Ses enfants
ont de drôle de noms comme "Racleur de pot", Voleur de saucisses",
"Celui qui observe par le fenêtre", etc... Ces lutins taquinent les gens
et les bêtes, volent, claquent les portes...
Depuis
l'apparition du Père Noël, les lutins sont devenus plus gentils et
passent leur temps à préparer les cadeaux pour les enfants sages.
Dès le
début du mois de décembre, les enfants déposent une chaussure au bord de
la fenêtre. S'ils ont été sages, ils reçoivent un petit cadeau du Père
Noël. S'ils n'ont pas été sages, ils reçoivent une pomme de terre. |
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En
Italie
Les
traditions de Noël varient d'une région à l'autre et les petits italiens
ne reçoivent pas tous leurs jouets en même temps.
Dans
certaines régions du nord de l'Italie, c'est le Père Noël, "Babo Natale"
ou le Petit Jésus, "Gesu Bambino" qui apportent les cadeaux le 25
décembre. Ailleurs, c'est Sainte Lucie, le 13 décembre.
À Rome, la
capitale, c'est "la Befana" qui apporte les jouets le jour des Rois. La
Befana est une sorcière âgée, mais très gentille. Elle se déplace sur
son balai et passe par les cheminées pour distribuer les cadeaux.
Ces temps
de fêtes fleurent bon la boulangerie, la pâte d'amande et les fruits
confits. Le plus traditionnel des gâteaux italiens, est le moelleux
Panettone sucré et parsemé de délicieux petits fruits : raisins, fruits
confits, surtout des agrumes. Il a vu le jour à Milan vers 1490;
rapidement on l'adopta dans toute l'Italie, des Alpes à la Sicile. Les
légendes abondent sur l'origine du Panettone. La plus populaire est
celle du jeune aristocrate qui s'éprit de la fille d'un pâtissier nommé
Toni. Pour impressionner le père de sa bien-aimée, le jeune homme se fit
passer pour un apprenti pâtissier et inventa un pain extraordinaire,
sucré, en forme de dôme et d'une finesse peu commune. Ce nouveau pain
aux fruits connut un énorme succès; les gens affluaient à la boulangerie
pour acheter le magnifique Pan de Toni.
À Milan,
les hommes d'affaires prirent l'habitude de donner le Panettone en
cadeau à leurs clients pour Noël. Pendant longtemps, le Panettone fut
considéré comme un luxe réservé à une petite élite.
Les
italiens dégustent aussi le Pandoro dont la popularité suit de près
celle du Panettone. Le Pandoro ou pain doré est d'origine plus récente
et, par le fait même, plus représentatif des goûts du jour. C'est à
Vérone, il y a une centaine d'années, alors que les changements de mode
privilégiaient les pâtes à levain plus légères aux pâtes d'amandes plus
lourdes, que le Pandoro fût fabriqué pour la première fois. Haut, en
forme spécifique d'arbre de Noël, il est saupoudré de sucre glace,
évocation de neige ou de scintillement d'étoile. De fait, si on le coupe
horizontalement, chaque tranche ressemble à une étoile. Tout comme le
Panettone, le Pandoro se savoure tel quel; cependant,
traditionnellement, on le nappe de crème ou on l'arrose de sauces au
mascarpone, de champagne, de chocolat fondu ou de crème fouettée.
Le Panforte
: les friandises traditionnelles proviennent souvent de régions
spécifiques d' Italie. Un exemple classique, le Panforte ou pain fort
était, à l'origine, une friandise de Sienne, en Toscane; sa popularité
s'est étendue sur toute l'Italie. On raconte qu'en 1205, les serfs et
les paysans du couvent de Montecellesi étaient obligés d'apporter aux
religieuses des gâteaux au miel et aux épices en guise de recensement.
Ces gâteaux étaient d'un tel délice que bien vite ils tombèrent entre
les mains des laïques.
Le Panforte
est rond, composé d'amandes fraîches, fruits confits, surtout des
agrumes, des épices et du miel. On peut le servir avec une gamme de vins
mais en Italie, c'est au Vin Santo que va la préférence. Ce vin sucré de
raisins était, à une certaine époque, produit par les monastères
toscans.
Les
Ricciarelli sont populaires depuis des siècles. Comme toutes les pâtes
d'amandes et les sucreries, on l'appelait massepain. Des documents de la
Renaissance nous décrivent de somptueux banquets en France et en Italie,
où l'on servait des Ricciarelli. De nos jours, ces biscuits fins en
forme de diamants sont toujours grandement appréciés. Ils sont composés
d'amandes entières fraîches que l'on broie avant de les mélanger avec du
sucre et du miel, les Ricciarelli sont soit blancs, recouverts de sucre
glace, soit nappés de chocolat fin. |
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En
Moldavie
Dans ce pays situé au sud est de l'Europe, les fêtes de Noël
durent 12 jours.
De nombreux défilés déguisés ont lieu dans les villes et les
villages. |
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En
Norvège
Dès le début du mois de décembre, la famille prépare les
décorations du sapin et décore la maison. On place une
couronne sur la porte d'entrée pour indiquer que l'on
prépare Noël. Un bouc en paille et des gerbes de blé sont
placés devant la maison. On allume la première bougie de la
couronne de l'Avent. On suspend une étoile devant chaque
fenêtre de la maison.
En Norvège,
les fleurs font partie du décor de Noël. Des tulipes ou des jacinthes en
pots sont déposées un peu partout pour que toute la maison ait un air de
fête. Les enfants préparent avec leur maman, de délicieuses gaufres en
forme de coeur.
La promenade
en traineau est une activité agréable de la période de Noël. On
s'habille chaudement et on se glisse sous des peaux de loup, sans
oublier une torche car il fait nuit dès le début de l'après midi.
Quelques
semaines avant le début des festivités, les villageois brassent la "Juleol",
une bière typique de Noël, préparent des cochonnailles, des quantités de
petits biscuits ainsi que le "julekake", une brioche farcie de raisins
et citronnée.
Le 24
décembre on dépose une bougie sur chaque tombe.
Après le
diner, toute la famille danse et chante autour du sapin. On forme deux
cercles autour du sapin. Dès que tout le monde chante, le premier cercle
tourne vers la droite et le second vers la gauche. Quand le chant
s'arrête tout le monde change de cercle et on recommence avec un autre
chant. Puis on ouvre les cadeaux. |
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En Pologne
La
veille de Noël, les enfants attendent l'apparition de la
première étoile dans le ciel car ce sera alors le début du repas
et de la fête.
Pour la
préparation de la table de Noël, on glisse de la paille sous la nappe
pour rappeler que Jésus est né dans une étable. On laisse toujours une
place libre au cas ou un invité arriverait. Avant le repas, la famille
fait une prière et se partage une sorte d'hostie rectangulaire
appelée, qui représente en relief l'image de Marie, de Joseph ou de
l'enfant Jésus. Chacun fait un voeu et oublie ses disputes.
Selon la
tradition, la période de Noël commence le 24 décembre et se termine le 6
janvier le jour de la fête des Rois. La veille de Noël des groupes
d'enfants déguisés en Rois mages, en diables, en anges et en bergers
vont de porte en porte réclamer quelques pièces de monnaie et des
gâteaux.
Pendant
Noël on aime se promener en traîneau dans la campagne toute blanche et
on organise un pique-nique. On allume un feu et on fait cuire des
saucisses. |
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En Suède
En suède,
Noël s'appelle Jul. On le fête le 24. Le mois de Noël est très actif.
Les soirées et les week-end sont bien occupés ! Il faut tout préparer
pour le grand jour.
On place
une étoile à chaque fenêtre. On dépose 4 bougies sur une bûche. Chaque
dimanche de décembre, on allume une bougie. Chaque jour on découvre un
cadeau caché dans le calendrier de l'Avent. On place une gerbe de blé
dans le jardin pour les oiseaux.
On commence
par préparer du pudding au riz pour Jul Tompte. On prépare également de
nombreux petits gâteaux.
Juste avant
Noël, on décore la maison avec des fleurs, rouges de préférence, mais
elles peuvent être aussi roses, blanches ou bleu pâle. Le grand sapin
est décoré avec des éléments de paille. On dépose, un bouc en paille
porte-bonheur, au pied du sapin. Les jacinthes odorantes font partie du
décor de Noël.
Le jambon
entier, bouilli ou rôti, est le plat traditionnel de Noël. Un repas de
Noël traditionnel commence toujours en Suède par les canapés garnis et
le smörgasbord, composé de quelques variétés de harengs marinés, de
pâtés de foie et de saucisses fumées, agrémenté pour l'occasion de
saucisses de porc, de porc en gelée, de côtes de porc grillées servies
froides et de pieds de porc en daube.
Après le
smörgasbord, on sert le lutfisk ou "poisson à la lessive". Il s'agit de
colin séché, trempé alternativement dans de l'eau et de la lessive de
soude afin d'amollir la chair. On le sert nappé de sauce, béchamel ou au
beurre, et largement assaisonné de piments et de poivre.
En guise de
dessert, les Suédois se régalent d'une sorte de riz au lait et de
gâteaux aux épices à base de gingembre, de cardamome, de cannelle et de
clou de girofle.
Cadeaux de
Noël, se dit "joklappar" en suédois, ce qui signifie "coups de Noël",
car il y a très longtemps on donnait des coups très fort sur la porte de
celui à qui on destinait le cadeau. Quand la porte s'ouvrait, on jetait
le cadeau à l'intérieur et on se sauvait sans être reconnu.
Après le
dîner on attend le Père Noël qui annonce sa venue en frappant à la porte
et en disant : "Est-ce qu'il y a des enfants sages ici ?" Les cadeaux
sont accompagnés de petits poèmes, souvent très drôles, qui sont lus à
haute voix. Le 13 janvier, la famille fait une dernière ronde autour du
sapin.
Autre
version
Les cadeaux
sont amenés le soir de noël par Jultompte et son aide, la chèvre en
paille.
Jultompte est un gnome qui vit dans l'étable ou sous le plancher de la
maison. On dit qu'il surveille la maison et ses membres. En échange, il
ne demande qu'un bol de pudding au riz à noël. Pour avertir qu'il est
passé, il cogne sur la porte. Et là, les enfants se précipitent. Le bol
est vide et le sac de cadeaux est là. On appelle les cadeaux julknapp,
coup de noêl. |
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En
Slovaquie
Dans la
période de l'Avent, le moment le plus important est le 6 décembre. Les
enfants nettoient leurs chaussures et les posent sur la fenêtre pour
recevoir un cadeau de Saint Nicolas.
De
nombreuses familles avec de jeunes enfants organisent une fête pour la
Saint Nicolas. Les adultes se déguisent en Saint Nicolas, en diable ou
en ange, pendant que les enfants chantent en recevant leurs cadeaux.
Entre Noël
et l'Épiphanie se déroulent douze "jours saints" au cours desquels des
cérémonies et des rassemblements de gens déguisés maintiennent les
traditions populaires qui fêtent la fin de l'hiver. |
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Au
Portugal
Dès la
première semaine de décembre, dans les villages blancs coiffés de tuiles
briques échelonnés sur la route qui serpente entre Cabo da Roca sur la
pointe la plus occidentale de l'Europe et Sintra, les petits marchés du
dimanche s'animent sur le bord des routes. Entre les choux, les navets
et les oignons, toutes décorées de boules rouges, de grandes bottes de
houx frais de plus de deux mètres coupées dès l'aube, attendent d'être
tressées en couronne. Aux Açores, on a brodé pendant des mois des
napperons et des sous-verres en forme de poinsettias qu’on retrouve dans
les boutiques du continent.
Dans la maison, un
sapin décoré de boules de verre soufflées, ou de vieil argent dépoli, sur la
table, des bougies, des angelots dorés.
Au Portugal, il y a
365 recettes de morue pour chaque jour de l’année, il est de tradition de servir
la morue tout simplement bouillie avec des pommes de terre à l’eau et des
légumes verts. Toute la famille se réunit. Dans la cuisine, on travaille la pâte
des Massa de Filhos, une pâtisserie traditionnelle qu'on fait lever dans un
grand plat de terre cuite, le temps d'aller entendre la Messa du Gallo,
littéralement la Messe du Coq ou la Messe de Minuit. Au retour, alors qu'on fait
le café et sort l'Aguardiente, on plonge la pâte dans l'huile bouillante.
Saupoudrées de sucre et de cannelle, elles sentent bon cette nuit bénie entre
toutes où naquit l'Enfant Jésus.
Le 25 décembre fait
place à la viande. Dès les premiers jours de décembre, on peut voir des éleveurs
de volailles parcourir les rues de Lisbonne, en compagnie de troupeaux de dindes
(perù, en portugais) dont ils font l'article. Dès qu'un passant a choisi le
volatile de son choix, il le désigne à l'éleveur qui s'en saisit, le soûle par
ingestion forcée d'un litre d'eau-de-vie, puis lui rend, pour un court instant,
la liberté. L'animal, ivre mort, titube avant de s'effondrer. Ensuite, on
l'égorge, le plume, le vide et le lave avant de l'immerger pendant 12 heures
dans de l'eau salée, parfumée au laurier et au citron.
Au terme de
l'opération, on suspend la dinde 12 heures supplémentaires afin qu'elle égoutte,
puis on la mange avec des amis qui ne sont pas affiliés à la S.P.A. ou
admirateurs de Brigitte Bardot.
On retrouve aussi
sur la table, le cabri cuit au four. Le repas se termine par du Riz au lait (roz
doce) saupoudré de cannelle, un Leite creme qu'on caramélise au fer rouge dans
la région de Minho, des Rabanadas frits à l'huile d'olive.
On prépare aussi
une grande table toute garnie de sobremesas, les pâtisseries traditionnelles de
Noël entrecoupées de plateaux de fruits secs, natures ou confits avec une amande
au centre. La table restera mise jusqu’au Dimanche des Rois pour que tous les
amis et parents puissent toujours trouver quelques douceurs en venant échanger
les voeux de Noël et du Nouvel An.
La pièce maîtresse
est le "Bolo Rei", la Couronne des Rois, qui se consomme du 15 décembre au 15
janvier, une pâte briochée très riche, truffée et garnie de grandes lamelles de
fruits confits et de sucre qui marque la fête du solstice d'hiver.
Anciennement, on
échangeait les cadeaux le dimanche des Rois, car c’est en ce jour que les Rois
Mages offrirent l’or, l’encens et la myrrhe à l’Enfant Jésus. La coutume survit
encore dans certaines familles ou certaines régions. |
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Au
Mexique
La fête de Noël commence le 16 décembre. Dans de nombreux villages, neuf
familles reconstitue le voyage de Joseph et Marie à Bethléem. Une famille va
cherche dans l'église les personnages de Joseph et Marie, habillés en voyageurs,
et elle les fixe solidement sur un brancard.
Deux jeunes filles
portent le brancard jusqu'à la maison choisie à l'avance pour demander
l'hospitalité. Joseph et Marie sont placés sur un autel déjà prêt et garni de
fleurs. Le couple est promené pendant huit jours. Chaque soir il va dans une
famille différente qui célèbre alors la "pinata", une fête des enfants.
Le 24 décembre,
Joseph et Marie sont déposés près du petit Jésus dans la crèche dressée devant
l'église.
La "pinata" est une
jarre de terre cuite habillée, représentant un animal ou un personnage. Les
enfants, les yeux bandés, la frappent avec un bâton pour la briser, afin de
libérer des bonbons et des petits gâteaux. D'immenses décorations lumineuses
recouvrent les murs des grandes villes. |
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En
Australie
Les
australiens fêtent la naissance de l'enfant Jésus sous une chaleur
torride.
Leur repas est
souvent constitué d'une dinde rôtie ou d'une oie et d'un beau pudding, comme en
Angleterre.
Certains
australiens fêtent Noël sur la plage. Ils organisent un grand pique-nique avec
de la dinde froide, des salades et des gâteaux.
Le soir, dans leur
maison, ils se réunissent près du sapin de Noël tout décoré.
verte, et des
fruits-pays.
Encore aujourd'hui,
en Guadeloupe, on prépare, dans certaines familles, pour cette occasion le sirop
de groseilles pour accompagner le gâteau, parfumer une boisson glacée, etc.
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Au
Japon
Le repas du
Nouvel An est fort en symboles et en rituels. Il est invariablement
servi dans la maison du chef de la famille. Chaque aliment est
spécialement choisi parce qu'il représente un symbole de félicité. Il
existe de nombreuses variantes dans le rituel dépendant des régions. Par
contre les produits culinaires utilisés tous les jours dans la cuisine
prennent ici un caractère sacré et symbolique. Ainsi, le mirin, un vin
de riz doux utilisé autant comme breuvage que dans la cuisine
traditionnelle est parfumé de poivre et d'épices et offert à chaque
visiteur dans un jeu de trois tasses.
Le Mochi, une fête,
une offrande et une gourmandise. Le plus important des mets est sans contredit
le mochi, un riz gluant bouilli, puis pilé avec un mortier ou un maillet de bois
pour faire des gâteaux traditionnellement servis le Jour de l'An. Ceci donne
lieu à la fête du pilage du mochi chaque année le troisième dimanche de décembre
depuis 1959. C'est un événement communautaire qu'on retrouve ici dans le
quartier centre de Tokyo. Au coeur du quartier de Ginza, un marchand offre
depuis trois décennies la fête du pillage le dernier jour de l'année. Le riz
ainsi battu est travaillé moulé, coloré et sucré. Les mochi roses, blancs et
gris-vert en forme de diamant étagé sont traditionnels. On les retrouve aussi
grillés et accompagnés d'une sauce ou enveloppés dans une feuille d'algue.
Au Japon, les dieux
prennent une large part dans les cérémonies et, pour mettre la nouvelle année
sous de bons auspices, on confectionne des mochi arrondis, un petit placé sur un
plus grand décorés avec des urajiro (fougères), des homards symboliques pour
faire un kagamimochi, une sorte de plat rituel offert aux dieux du foyer chaque
Jour de l'An. Le 11 janvier, les gâteaux sont partagés entre les membres de la
famille. Manger du kagamimochi est une façon de demander la protection des
dieux.
Le menu du repas de
Nouvel An : disposé avec art dans des boîtes gigognes à quatre étages, on y
retrouve du kombu, du homard, des haricots mame, des tranches de kamaboko (un
pain de poisson), du tai et des dai dai (oranges japonaises dont le nom signifie
génération après génération), des feuilles de chrysanthèmes (la fleur
impériale), des châtaignes, des carpes (symbole d'un esprit indomptable), des
urajiro (des fougères porte-bonheur qui, par leur blancheur sur la face interne
de leur feuille symbolisent la pureté d'intention), des mochi.
La paille de riz et
les dieux Les shimenaya, cordes faires de paille de riz tressée, sont suspendues
en des lieux sacrés afin d'éloigner la contamination et les mauvais esprits, une
tradition qui remonte à plus de 1 300 ans.
Durant le Nouvel An, vous pouvez les voir accrochées dans les temples et autour
des arbres sacrés, au-dessus des autels shintoïstes dans les maisons ainsi
qu'aux embrasures de portes. Il en existe de tout petites comme des grandes.
Celle qui est ici représentée est suspendue face à la salle de culte principale
du temple Izumo dans la préfecture de Shimane et totalise 8 m de longueur par 4
m de circonférence pour un poids d'environ 1 500 kg.
Il existe aussi des
shimekazari, une décoration de porte faite aussi à partir de paille provenant
des épis de riz qui servent à délimiter les espaces sacrés et sont disposés à
l'entrée des maisons et des bâtiments au Nouvel An pour inviter les dieux à
entrer. |
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En
Grèce
En ce temps
des Fêtes le pays de St-Basile fleure bon le miel et l'olivier. Sur
cette Mer Egée parsemée d'îles blanches et bleues, Noël et le Nouvel An
se transforment en coutumes et superstitions toutes aussi savoureuses
les unes que les autres. Le Père Noël n'habite pas ce pays de soleil
mais a tendu sa hotte à Saint-Basile, philanthrope de l'Asie Mineure
sous l'Empire byzantin qui, à la veille de la nouvelle année, distribue
aux enfants sages des cadeaux et des friandises.
Puisqu'il n'y a pas
de sapin, ni de bas accrochés au manteau de la cheminée, St-Basile les place
tout simplement au coin du foyer ou sur la table du festin.
En Grèce, la
ménagère n'oublie jamais de marquer le pain de Noël en imprimant sa main sur la
pâte avant de le faire cuire pour montrer aux enfants que Jésus a marqué ce pain
en ce jour béni. Dans les régions rurales, le pain est façonné en forme
d'animaux, vache, mouton, etc. et un pain est spécialement déchiqueté et donné
au bétail par la fille aînée de la maison.
Le Temps des Fêtes
en Grèce s'effectue dans la sobriété. Iles gorgées de soleil où l'homme doit
travailler en étroite collaboration avec la nature pour apporter sur la table sa
ration quotidienne, il ne faut pas grand chose pour égayer le décor. Par
exemple, à Lemnos, le centre de table est composé de pommes grenades et de miel.
La table est frugale. Si on emprunte la tradition de la dinde aux pays du nord,
on la farce différemment à la viande, aux tomates et aux baies.
À Noël comme au
Nouvel An, les petits fours prennent la vedette, pâtisserie ovale et dodue que
l'on offre aux amis, aux voisins dans une sentiment de partage, les
Melomakaronas tout juteux de miel et les Kourabiedes habillés de sucre glace.
Au Nouvel an,
n'oubliez pas de truffer votre gâteau d'une pièce d'or ou d'argent. À Smyrne, on
pose au tampon l'empreinte de l'aigle de Byzance.
Pas de sapin...
mais à Madytos, on pique une branche d'olivier dans le gâteau de Noël, placé au
centre de la table. Quelques noix, des oranges et des pommes et la voilà toute
décorée pour les fêtes. Tradition oblige : on lève alors la table par trois fois
en disant : Table de la Dame, Table de la Vierge Marie, Le Christ est né, que
tout le monde soit dans la joie. Le gâteau et la branche demeurent au centre de
la table jusqu'à l'Épiphanie... où on peut alors couper le gâteau. |
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Aux Antilles
Aux îles,
Noël prend des allures créoles et françaises comme ses habitants et le
tronc des palmiers s'enrubanne de petites lumières blanches.
La Messe de Minuit
est de tradition et, au retour, le célèbre Ti-Punch est détrôné en cette
occasion par le "Schrub" ou "Schrubb". À St-Barths, ce cocktail est composé de
rhum blanc, de citron, de sirop de sucre, parfumé aux saveurs des îles -
cannelle, muscade, girofle et thé du charpentier. En Guadeloupe, ce sont des
écorces d'agrumes qui donnent au rhum blanc leurs parfums.
On se prépare pour les Fêtes dès le mois d'octobre. Il ne suffit pas, dit-on
ici, de mettre tous les ingrédients dans une grande dame-jeanne et de laisser
reposer. Pour que le cocktail soit habillé de paillettes d'or, il faut une
longue macération au soleil et au moins deux pleines lunes en exposition.
Tout Noël, Tout
Cochon. Après avoir savouré le rhum à petites gorgées, on apporte sur la table
la grande soupière de soupe aux pois d'angole agrémentée de quelques morceaux de
viande salée qui apporte un fumet incontestable de fêtes.
Puis viennent les
plats de résistance qualifiés "pur porc". Le cochon s'est transformé en boudin,
pâté et ragoût. Le jambon est aussi de la fête et a pris, avant de cuire, son
coup de l'étrier. Il sent le bon vieux rhum et le sucre de canne.
Ici, comme partout
ailleurs, c'est la fête des enfants et l'invitation à la gourmandise. Par
tradition, à St-Barths, on retrouve les "tchek", des galettes faites de noix de
coco râpée qu'on mélange à du sucre de canne moulu (type cassonade) et qu'on
parfume à la cannelle en poudre. Mais le clou de la fête demeure le "pône", un
pain composé de patates douces, de giraumon (potiron local), de sucre, de
vanille, de raisins, de cannelle, le tout enduit de bon beurre et doré au four.
En Guadeloupe, la farandole des douceurs prévoit un blanc-manger au lait de
coco, un quatre-quarts, des chadecs confits, ces pamplemousses géants à l'écorce
encore verte, et des fruits-pays.
Encore aujourd'hui,
en Guadeloupe, on prépare, dans certaines familles, pour cette occasion le sirop
de groseilles pour accompagner le gâteau, parfumer une boisson glacée, etc.
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Références :
Par Marie-Christine Brajard Merci
à la personne pour cette trouvaille superbe.
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