Depuis quelques années, "zen" est devenu dans le langage
courant synonyme de "calme" pour un individu, ou de
"vide" pour un appartement. Pourtant, être zen, ce n'est
pas resté cool en toutes circonstances, même si, pour
l'enfant, il est plutôt cool d'avoir un papa zen !
Être
zen, c'est d'abord et avant tout être soi-même, observer
une pratique qui permet de vivre chaque situation comme
une occasion d'expérimenter notre sagesse. Le calme est
donc un état de sérénité intérieure qui accompagne notre
état d'être - et non l'inverse...
Le
meilleur outil pour atteindre cet état de sérénité est
la pratique, sinon quotidienne, du moins régulière, de
la méditation. Cependant, il peut être cultivé,
développé, renforcé par tout un tas de "petits riens" du
quotidien, qui finissent par faire les grandes choses de
la vie.
Respirer
profondément le plus souvent possible, faire des
promenades régulières, habiter son temps plutôt que le
gérer, se procurer des appareils qui génèrent des ions
négatifs (fontaines d'appartement, bougies, lampes en
cristal de sel, etc.), avoir une alimentation appropriée
est certes très utile.
Toutefois, ces conseils, même judicieux, ne sont que des
artifices. Pour lui donner une idée de ce qu'est la
notion zen du calme, le maître Seung Sahn Soen-sa
demanda à un étudiant si le tapis sur lequel ils étaient
assis était silencieux ou bruyant.
"
Silencieux ", répondit l'étudiant.
" Et
qu'est-ce qui le rend silencieux ? ", lui demanda le
maître.
Ne
sachant que répondre, l'étudiant haussa les épaules.
" C'est
vous ! dit alors le maître. C'est votre pensée qui fait
le bruit et le silence. Si vous pensez que quelque chose
est bruyant, c'est bruyant. Si vous pensez que c'est
calme, c'est calme. Le bruit n'est pas le bruit, le
calme n'est pas le calme. Le vrai calme n'est ni calme
ni bruyant. Il est ce qu'il est."
Source :
Eric Pigani ~ Presses du Chatelet ~ 2004
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TECHNIQUES POUR TOUJOURS RESTER CALME
Vous
pensez que c'est impossible ? Pourtant, conserver son
calme est une clé essentielle pour la richesse des
relations sociales, le contrôle l'énergie, et
l'épanouissement personnel. Vous possédez cette
extraordinaire faculté, voici son son mode d'emploi.
L'épanouissement personnel passe nécessairement par la
culture du calme. Celle-ci s’apprend et se travaille.
Lorsqu'elle s'intègre comme composante de la
personnalité, elle représente une force inépuisable pour
franchir les obstacles et grandir. L'agitation stérile
et le stress moderne la menacent mais la justifient au
quotidien. Elle représente un atout maître et garantit
des évolutions positives majeures pour quiconque la
pratique. La culture du calme repose sur cinq principes
simples.
1 -
Le
contrôle du mouvement
Une
multitude de gestes inutiles ponctue votre journée, même
au repos. Ce sont des mouvements automatiques
incontrôlés qui consomment une énergie considérable en
pure perte, et représentent une réelle source de
fatigue.
Repérez ces mouvements d’impatience, ces gestes
d'énervement (mouvements de pieds, des mains…) qui
traduisent vos stress et votre nervosité. Prenez
conscience de ce gaspillage d'influx nerveux. Éliminez
ces mouvement parasites.
L’avantage est considérable :
vous économiserez un peu d'énergie à chaque mouvement
automatique supprimé. Le calme commence par
l'immobilité.
2 -
Le
contrôle de la parole
La
parole consomme beaucoup d’énergie. Un conférencier est
épuisé à la fin de sa prestation. Dans la culture du «
Calme Puissance », la maîtrise de la parole est un
formidable réservoir d’énergie. Veillez à contenir les
paroles sans véritable importance. Soyez vigilant sur
les propos inutiles et automatiques, essayez de retenir
cette logorrhée.
Cette
forme de rétention va vous aider à garder le contrôle et
à économiser votre influx vital. Plus vous économiserez
ces unités d'énergie, plus vous vous sentirez fort. Le
calme est un puissant vecteur de force et d'énergie
intérieure. Méditez ce proverbe sioux : "Après m'avoir
appris à parler, mes parents m'ont appris à me taire".
Le calme commence par le silence.
3 -
Le contrôle de la pensée
La
source du calme se situe en vous-même. Pour la faire
jaillir, vous devez contrôler votre mental vagabond, car
vous vous perdez dans une multitude de pensées sans fin
qui traversent votre esprit sans arrêt. Chaque pensée en
suscite une autre, dissipant ainsi la concentration.
Ramenez toujours vos pensées vers l’objectif, en
contrôlant simplement votre attention.
Et
lorsque vous sentez monter l'énervement, appelez en vous
des images mentales qui évoquent le calme. Pensez par
exemple à une source qui coule tranquillement, avec son
bruissement apaisant. Identifiez vous à elle. Vous êtes
cette eau qui chemine calmement, dans l'éternité. Ne la
perdez pas de vue. Écoutez-là qui coule. Le calme
commence par l'attention.
4 -
Le contrôle de la respiration
Il
s'agit là d'un point essentiel, la fondation de la
culture du calme. Pourquoi ? Parce que lorsque la
respiration est rapide et courte, votre activité mentale
s'emballe, et vous développez des signes psychologiques
et physiologiques de stress. Quand la respiration est
longue et profonde, votre activité mentale s'apaise, et
votre corps se détend.
Retenez
bien ceci : il est absolument impossible de vous énerver
lorsque vous respirez de façon calme et profonde. Faites
un test : lorsque vous êtes énervé(e) ou en colère,
observez votre respiration : elle est rapide, courte et
thoracique.
L'humanité possède le grand privilège de pouvoir
contrôler sa respiration. En situation de tension et
d'énervement, prenez le contrôle de votre respiration.
Ralentissez-là et descendez-là dans votre ventre. En
quelques minutes, vous retrouverez la paix et la
tranquillité. Le calme commence par un souffle lent et
profond.
5- Le
contrôle de la réaction
Si vous
avez tendance à perdre votre self-control dans les
confrontations verbales en réagissant au quart de tour,
et à vous en vouloir ensuite, lisez bien ce qui suit.
Vous pensez sans doute vous soulager en disant à
quelqu'un "ses quatre vérités". C'est possible, mais
ceci comporte plusieurs inconvénients : vos émotions
vous ont submergé, vous avez manqué de maîtrise de vous,
vous allez peut-être ressentir de la culpabilité et
regretter votre emportement.
La
solution part du principe qu'il ne faut pas refouler en
vous taisant, mais qu'il faut toujours différer votre
réaction. En clair, si vous vous sentez agressé
verbalement, vous allez vous obliger à différer votre
réponse de cinq minutes, au lieu d'encaisser sans rien
dire (frustration), ou de réagir du tac au tac sous le
coup de l'émotion (contre-agression). Et davantage si le
souhaitez. Dites-vous intérieurement : "Bon, je vais
dire ce que je pense... MAIS dans 5 minutes".
Le temps
que votre jugement reprenne le dessus, afin de réagir
davantage à froid. Avantages : vous contrôlez vos
réactions, votre calme impressionnera votre
interlocuteur, vous allez économiser votre énergie.
Imposez vous toujours au moins 5 minutes avant de
réagir. Le calme commence par se laisser du temps.
Le calme
se cultive dans la durée. Vous connaîtrez des échecs.
Mais persistez et vous réussirez. Et retenez bien ceci :
la colère est certes une force, mais le calme est
toujours une force supérieure.
LE
RIRE, UN ANTI-STRESS ROYAL AU BOULOT
Comme
chacun sait, l'entreprise est une lieu qui génère
souvent stress et tensions. Le rire est un excellent
moyen d'y échapper et certaines entreprises organisent
des stages de rire pour leur personnel.
Pendant
la crise de rire, le cerveau libère des endorphines, qui
calment la douleur et d'autres neuromédiateurs qui
apaisent l'anxiété et le stress. le cerveau limbique
(émotionnel) prend le pouvoir sur le néocortex,
(logique, verbal). Une minute de fou rire équivaut à
plus de 30 mn de relaxation.
POURQUOI LE STRESS EST UN FLÉAU POUR LA SANTÉ
Le
stress se définit comme l'ensemble des réactions d'un
organisme qui mobilise ses ressources pour réagir à une
menace. Le métabolisme s'emballe par un ensemble de
réactions endocriniennes en chaîne afin de faciliter la
fuite ou la défense. Ces mécanismes sont ainsi
programmés dans notre physiologie depuis des lustres
afin de préserver l'espèce et l'individu.
Inadapté à la vie moderne
Mais
s'il est très utile pour se sauver dans la jungle, la
vie moderne recèle des types de menaces d'une autre
nature. Leurs caractéristiques principales : la
répétition et l'impossibilité de réagir. Exemple typique
: rester scotché dans un embouteillage, alors qu'on est
pressé. La pression monte, et aucune possibilité de
s'échapper. Dans ce cas de figure, le stress devient
totalement inadapté, et loin de vous sauver, il vous
rend malade.
Des
réactions pathologiques
Les
réactions couramment observées en cas de stress répété
et sans échappatoire sont multiples : agressivité,
insomnies, fatigue, migraines, palpitations, anxiété,
lumbagos et autres torticolis. Mais les réponses peuvent
prendre des formes plus aigües : on observe alors des
ulcères de l'estomac, des infarctus du myocarde, des
hypertensions, l'apparition de tumeurs, des dorsalgies
invalidantes, des pertes de mémoire.
Le
ping pong du cerveau et des glandes endocrines
Deux
grands systèmes interviennent en boucle dans ces
réactions : le système nerveux, dont la stimulation
aboutit à une décharge brutale d'adrénaline, et le
système endocrinien qui sécrète de la cortisone. En
réponse aux facteurs de stress, la mobilisation de ces
deux systèmes génère des réactions cardio-vasculaires,
digestives, neurologiques et métaboliques.
Les
manifestations cardio-vasculaires se caractérisent, en
particulier, par une accélération de la fréquence
cardiaque, une augmentation de la tension et du débit
sanguin. La vigilance s'accroît, le taux de sucre
s'élève dans le sang.
Sur la
durée, la libération de cortisol va se traduire par une
baisse des défenses immunitaire, une fragilisation
osseuse, le vieillissement prématuré de certaines
parties du cerveau, ou par une ulcération des tissus
digestifs, oesophage et estomac.
Même
les défenses immunitaires sont déprimées
Le
stress diminue les ressources immunitaires de
l'organisme. Les études démontrent que des personnes
fortement stressées (harcèlement, surcharge de travail,
problèmes familiaux, licenciement...) présentent une
baisse significative des lymphocytes dans le sang,
cellules en charge des défenses immunitaires.
Le
stress provoque ainsi un accroissement de la
vulnérabilité aux infections. Observez-le sur vous-même
: lorsque vous êtes tendu(e) sur une période assez
longue, vous contractez plus facilement les affections
qui traînent, grippe, angine, rhume... À l'inverse,
lorsque vous êtes relaxé, vous y échappez plus
facilement, même si tout le monde est malade autour de
vous.
S'il
ne provoque pas toutes les maladies, il les favorise à
coup sûr
Accidents cardio-vasculaires, maladies respiratoires,
digestives, tumorales, dépression, boulimie, insomnie,
fatigue, migraines, infections, sans oublier les
blessures accidentelles plus fréquentes chez les
personnes stressées : en modifiant l'équilibre nerveux
et hormonal de l'organisme, les réactions physiologiques
et psychologiques aux facteurs de stress peuvent
provoquer ou favoriser un grand nombre de pathologies.
Ce qui
ne signifie pas que le stress en soit la cause unique ou
première, ce qui serait réducteur. La grippe, par
exemple, est bien due à un virus, mais la déficit
d'immunité provoquée par le stress y rend davantage
vulnérable. De même, l'on sait que l'ulcère de l'estomac
est provoqué par une bactérie : le stress n'est donc pas
la cause première de la maladie, mais joue un rôle
d'amplificateur.
MAGNÉSIUM ET VITAMINES B - ÉLÉMENTS ANTI-STRESS
Bruit,
embouteillages, boulot urgent, soucis, conflits, autant
de changements ressentis comme des agressions par notre
organisme. Lequel réagit par la sécrétion d'adrénaline
et de cortisol.
À long
terme, cette réaction de défense épuise l'organisme en
consommant de l'énergie et en produisant des radicaux
libres, ce qui entraîne une surconsommation de nos
antioxydants, de magnésium, et de vitamines du groupe B.
Or,
magnésium et vitamines B sont des éléments anti-stress
clés, car ils contrôlent et diminuent la quantité
d'adrénaline produite par l'organisme. La prise d'un
complément spécifique à base de magnésium et de
vitamines B est donc nécessaire en cas de stress
récurrent et élevé. |