La peur de
perdre est présente dans presque toutes les sphères de
notre vie.
Nous avons
peur de perdre notre conjoint, notre emploi, nos amis.
Nous avons peur de perdre la face, de perdre une
argumentation, nos biens, notre santé. Nous avons aussi
peur de perdre notre confort et notre routine, devant
des changements imminents.
À cause
de ces peurs, nous nous crispons dans des attitudes plus
rigides pour ne rien perdre; nous tentons de contrôler
tous nos environnements, de tout planifier, tout
prévoir, tout superviser. Nous refusons d’adhérer aux
changements, nous développons une tendance plus forte au
contrôle et à la résistance, puis, nous devenons plus
jaloux et angoissés. Quand nous avons l’impression que
nous sommes sur le point de vraiment perdre quelque
chose, nous intensifions davantage nos comportements
anxieux, alors, le stress nous ronge et nous épuise.
Et
pourtant, est-ce que notre peur de perdre quelque chose
nous a déjà préservés de perdre quelque chose ?
Est-ce
que parce que nous avons peur de perdre nous ne perdons
jamais rien ? Bien sûr que non ! Certes, la peur peut
nous amener à être plus prudent, mais bien souvent elle
n’empêchera pas notre couple de s’étioler, notre emploi
de se terminer, nos relations de s’appauvrir. Elle ne
nous préservera pas de la faillite, des aléas de la vie
quotidienne, des problèmes de santé, des changements…
Cependant, la peur de perdre nous garantit quand même
certaines choses : entre autres, celles de gâcher notre
présent, de ruiner notre humeur, de perturber notre
sommeil. Elle risque aussi, parce que nous adopterons
des comportements indésirables basés sur la peur, de
nous faire perdre notre conjoint(e), nos relations,
notre emploi. Assurément, elle nous fera perdre notre
calme, notre sourire et notre confiance en la Vie. S’il
n’y a pratiquement aucun gain à entretenir la peur de
perdre, pourquoi la maintenons-nous dans notre Vie ?
La peur
de perdre est essentiellement liée à nos deux peurs
fondamentales, celle de mourir… et celle de vivre !
Parfois,
pour certaines personnes, la peur de vivre est encore
plus grande que celle de mourir : elle nourrit alors
toutes les autres peurs.
Une peur
a toujours une fonction vitale : elle nous indique
clairement que nous ne nous faisons pas assez confiance
à nos propres ressources et à la Vie. Il est donc
possible, sans nous juger, d’accueillir nos peurs avec
bienveillance pour ce qu’elles ont à nous enseigner,
même si elles sont impuissantes pour ce qui est de
changer la réalité. Si nous les accueillons, si nous
nous accueillons avec nos peurs, nous saurons où nous
avons besoin de nous aimer davantage… et nous aurons
moins peur !
Alors,
plutôt que de nous juger durement lorsque l’anxiété de
la peur surgit, tentons de voir ce que ces peurs nous
apprennent sur nous-mêmes. Car il y a au moins deux
cadeaux lumineux dans chacune d’elles : Celui de nous
rappeler de faire davantage confiance à la Vie et celui
de nous enseigner à mieux nous aimer.
Source :
Diane Gagnon, La solution est en vous
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