On est victime de l'autre dans la mesure du pouvoir qu'on lui donne, et on le persécute avec le pouvoir qu'on se donne.
C'est toujours parce qu'on attend en retour, qu'on est victime de notre générosité.
Quand on sent toujours la menace sur soi, on est victime de sa propre timidité et on passe sa vie à se protéger d'elle.
On est toujours victime des autres quand on n'est pas responsable de soi.
On est victime de sa propre culpabilité quand on se sent coupable d'être comme on est.
L'être susceptible se sent victime de l'humeur et souvent de l'humour des autres.
On ne se disculpe jamais en essayant d'enterrer une erreur, puisqu'on doit toujours déterrer des excuses pour se justifier.
L'être humain a souvent besoin de manger son prochain qu'il a d'abord engraissé de ses peines et de ses déceptions. À persécuter une victime, on risque de devenir victime de celui que l'on persécute.
La victime veut souvent sauver son persécuteur, et c'est ainsi que le persécuteur devient victime de son sauveteur.
Plusieurs ne pourront jamais devenir victime, parce qu'ils ne savent pas qu'ils le sont déjà.
On arrête de se plaindre quand on comprend que la moitié des gens sont indifférents à nos plaintes, et l'autre moitié sont contents.
À toujours se croire victime, on en vient souvent à se condamner soi-même. Projeter sur les autres sa déception ne fait qu'augmenter son sentiment d'insatisfaction.
(Auteur inconnu) |