Nous avons tous des problèmes. Ce qui nous différencie les uns des autres, c'est moins la quantité des problèmes qui nous tombent dessus que la façon de les percevoir ou de réagir intérieurement devant ceux-ci.
Les événements malheureux sont des "occasions" de nous torturer mais très rarement les "causes" de nos souffrances continues. Si j'ai les deux pieds dans la merde, pourquoi faudrait-il continuellement m’en éclabousser moi-même jusqu'au moment où j'en aurai plein la bouche et ne pourrai plus respirer ?
Si je suis stressé et dépressif, je peux sans arrêt accuser les événements de ma vie ou les personnes de mon entourage d'en être la cause.
"C'est le résultat de l'éducation de mes parents" - "C'est la société et son système déshumanisant" - "C'est le rejet d'un(e) ami(e) ou d'un(e) conjoint(e)" - "C'est le patron incompréhensif et manipulateur" - "C'est un travail de plus en plus stressant" - "C'est la mort d'un être cher" - etc. ....
Évidemment ces événements ne sont pas souhaitables et sont habituellement pénibles à encaisser.
Par contre rien ne peut en soi être si dramatique, si horrible, si catastrophique pour nous troubler au point de nous empêcher de vivre durant de longue périodes. C'est nous qui dramatisons.
Difficile n'est pas synonyme de terrible.
Rien et personne n'a du pouvoir sur nous à moins que nous lui donnions ce pouvoir. Ce sont nos idées et notre façon de voir les choses, mais non les choses elles mêmes qui nous perturbent.
En aucune façon les autres n'ont le pouvoir de nous rendre coléreux, anxieux, dépressifs, coupables ou inférieurs.
Nous nous fatiguons nous-mêmes à nous faire du mal en utilisant les paroles ou les comportements des autres.
Nous sommes les seules responsables de la création de nos réactions émotionnelles.
Un changement dans la perception (idée) amène un changement dans les émotions. Donc, ce sont nos idées qui sont la cause de nos émotions."
Si nous voulons nous débarrasser de nos émotions désagréables, nous avons avantage à identifier les idées irréalistes qui les causent et ensuite à les confronter à la réaction.
Ce principe n'est pas nouveau, il nous vient des philosophes grecs il y a plus de 2000 ans pour expliquer le comportement humain. Plus récemment certain psychologue l'ont introduit comme une approche en psychothérapie.
Seul l'être humain a la capacité et l'habilité de penser de raisonner.
Même sans en être conscient nous posons toujours un jugement sur n'importe quelle situation. Malheureusement ce jugement, cette idée n'est pas toujours adéquate et conforme à la réalité.
Si nous observons sérieusement, nous réalisons que notre pensée s'exprime en simples phrases intérieures. Parfois nous l'exprimons, mais la plupart du temps nous nous parlons a nous même intérieurement sans trop nous en rendre compte.
Quelquefois nous évaluons si rapidement qu'il semble que nous ne pensons pas du tout. Un préjugé est un bon exemple d'une telle pensée instantanée et inconsciente. Or nos émotions dépendent de ces phrases intérieures, de ses idées. Nous nous sentons de la façon dont nous pensons.
Plus est fort notre point de vue sur un événement, plus intensément nous sentirons ses effets sur nos émotions. Nos actions suivent habituellement nos émotions.
Ce que nous faisons dépend de comment nous avons perçu et senti une situation particulière. Donc nos pensées causent nos émotions lesquelles engendrent nos actions.
Quand nos pensées et nos idées sont basées sur des superstitions, des préjugés, du folklore, des stéréotypes, dès lors nos émotions qui s'ensuivent causent nos problèmes et nos troubles.
Quand de telles idées irréalistes sont bien inculquées, cela devient une habitude, les réactions et le comportement qui en résultent sont appelés névrotiques ou perturbés.
Ainsi quand nous disons (cette personne est émotionnellement troublée), nous voulons dire que ses idées sont irréalistes et que ses comportements sont inefficaces et insatisfaisant.
Voilà pourquoi il est si important de reconnaître ses pensées immédiates et d'apprendre à les confronter.
(Auteur inconnu)
