Plusieurs d’entre nous ont été affectés
récemment par le décès ou la maladie de gens
proches, de personnalités que nous admirions, de
personnes que nous connaissions.
Chaque fois, nous
encaissons le choc, avec plus ou moins
d’intensité, selon l’importance que la personne
avait dans notre cœur.
J’entends souvent
des gens dire qu’ils ont peur de mourir mais je
vois surtout des gens qui ont peur de vivre ! La
mort est la seule certitude que nous puissions
avoir, tandis que la Vie nous est redonnée à
chaque instant mais nous oublions trop souvent
de l’apprécier à sa juste valeur.
Pourtant,
confrontés de près à la mort, l’humain devient
plus sensible à la Vie et développe davantage
son appétit de vivre. Il redécouvre les choses
simples, réapprend à voir la beauté de la
nature, à réentendre le rire des enfants, à
apprécier la bonne compagnie autour de petits
plaisirs simples, juste dans la joie d’être dans
le moment présent.
Les gens qui ont
vécu une expérience de mort imminente (NDE)
reviennent avec un appétit de vivre encore plus
grand que tout ce qu’ils avaient connu jusqu’à
présent, se délestant de tout ce qui nuit à leur
bien-être, recherchant la simplicité et la
légèreté et comprenant mieux à quel point nous
nous éloignons trop souvent de l’essentiel en
nous dispersant dans tous les sens plutôt que de
nous en approcher, en revenant au cœur de soi.
Pour avoir pendant
plusieurs années, accompagné des patients en
phase terminale, je peux vous affirmer que les
petits irritants de notre vie quotidienne nous
apparaissent bien futiles en comparaison de ce
que la Vie nous enseigne jusqu’à nos derniers
instants. Nos valeurs changent, nos priorités
aussi, notre amour devient inconditionnel.
Alors
qu’attendons-nous ? Il n’est pas nécessaire de
vivre des drames pour réapprendre à vivre plus
sainement, plus intensément, plus simplement.
Qu’est-ce qui
vibre en nous ? Ce que nous portons au fond de
notre âme nous porte aussi dans notre vie.
Faisons de la place pour que ces dons, ces
talents, ces aspirations qui nous animent
deviennent vivants pour que nous puissions les
partager avec les autres et ainsi inspirer
chacun à suivre sa voie, son élan intérieur, son
propre chemin lumineux.
Apprenons à nous
écouter pour que notre peur de vivre se
transforme en élan vital. Débarrassons-nous de
ce qui nous nuit, de ce qui nous pèse,
éloignons-nous de ce qui nous est toxique,
simplifions notre vie, cessons d’accumuler et
apprenons à voyager léger. Ne laissons pas les
autres nous abattre, cessons d’être sévères
envers nous-mêmes. Acceptons que faire de notre
mieux soit toujours ce que nous pouvons faire de
mieux. Délestons-nous de la culpabilité de ne
pas sembler parfaits.
Faisons en sorte
qu’au dernier jour de notre vie nous ayons la
satisfaction d’avoir vécu une vie bien remplie,
d’avoir suivi nos élans intérieurs, d’être en
paix avec notre vécu et d’être heureux de tout
ce qui nous a été donné. Pas de regrets, pas de
rancunes qui traînent et nous alourdissent,
juste le bonheur de pouvoir se dire à la fin : «
J’ai appris à m’aimer, j’ai appris à aimer, j’ai
appris à vivre jusqu’au bout ».
Diane Gagnon
« Apprendre à s’aimer, un jour à la fois », en
version AUDIO ou papier et « À MOI DE MOI » sont
disponibles.
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