La
couleur est obtenue par la décomposition de la lumière blanche. La
thérapie par la couleur consiste à filtrer la lumière blanche; nous
pouvons utiliser des filtres de couleur transparents pour obtenir
l'effet des couleurs.
Au
début des temps, les hommes reconnaissaient que la lumière du soleil
était essentielle à la vie. La couleur, étant une manifestation de la
lumière, possédait des vertus curatives. À travers l'histoire de
l'homme, l'utilisation de la couleur a évolué.
L'homme
ancien démontrait peu d'intérêt sur la composition de la couleur;
elle était plutôt un symbole qui pouvait expliquer les lois étranges
de la création, en même temps qu'elle donnait un sens à ce monde.
Dans
le symbolisme de l'Égypte ancienne, l'expression de la couleur faisait
partie de leur art et de leur culture. Les teintes de l'arc-en-ciel signifiaient
autant de choses que leur langage et faisait généralement partie de
leur hiéroglyphe. Leurs temples, leurs talismans, leurs amulettes et
même l'intérieur de leur tombeau étaient riches en couleurs et
chacune de ces couleurs avait un sens précis. Ces couleurs étaient
souvent prescrites par des prêtres qui eux-mêmes s'habillaient de bleu
pour souligner le sacré de leur jugement.
D'après
la légende, le pharaon Hermès Triméjistus était le plus grand
maître de toutes les sciences et de l'art de la guérison. Dans un
poème des " Tables d'Émeraude ", découvertes dans la
vallée d'Elron, des formules alchimiques incluaient la couleur comme
faisant partie de l'art de guérison. Hermès parle de pommades vertes.
Pour les Égyptiens, la couleur obéissait aux forces et aux entités
suprêmes associées à la lumière.
Le
plus vieux livre complet que l'histoire possède, le papyrus Ebers, date
de 1 500 ans avant Jésus-Christ. Nous retrouvons à l'intérieur de ce
livre l'utilisation des couleurs minérales : la malachite, la glaise
rouge et ocre, l'hématite, etc., qui étaient reconnues efficaces à
cause de leur teinte. On parle également de liquides colorés, de
pommades colorées et de pierres précieuses. Ces dernières étaient
considérées comme particulièrement thérapeutiques. Selon les
Égyptiens, la maladie venait mystérieusement de la nature et pour la
combattre, ils utilisaient des couleurs provenant aussi de la
nature.
Pour traiter les
infections de la peau, ils utilisaient une pommade rouge. Aujourd'hui,
nous savons que cette pommade contenait du sulfure de mercure, une forme
de mercurochrome, encore utilisé de nos jours. À cette époque, les
anciens attribuaient à la couleur de la pommade le pouvoir de guérison
plutôt qu'aux propriétés chimiques des substances minérales contenues
dans cette pommade. De nos jours, le but de certains ouvrages vise à
faire la relation entre la couleur et la matière.
En Angleterre, les
druides guérissaient avec le magnétisme et avec des amulettes de charme
qui, selon eux, attiraient la lumière astrale d'une façon très spéciale.
Les Perses
pratiquaient une forme de thérapie par la couleur, basée sur les
émanations de la couleur.
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