CHAPITRE
I
La
plupart
des
gens
considèrent
la
vie
comme
une
bataille,
or
la
vie
n’est
point
une
bataille,
mais
un
jeu.
C’est
un
jeu,
cependant,
où
l’on
ne
peut
gagner
si
l’on
ne
possède
pas
la
connaissance
de
la
loi
spirituelle.
L’Ancien
et
Nouveau
testament
donnent
avec
une
merveilleuse
clarté
les
règles
du
jeu.
Jésus-Christ
a
enseigné
que
ce
jeu
s’appelle
Donner
et
Recevoir.
« Tout
ce
qu’un
homme
sème
il
le
récoltera »,
ce
qui
signifie
que
ce
qu’un
homme
donne
par
la
parole
ou
par
l’action
lui
sera
rendu;
ce
qu’il
donne,
il
le
recevra.
S’il
sème
la
haine,
il
recevra
la
haine;
s’il
aime,
il
sera
aimé
en
retour;
s’il
critique,
il
ne
sera
pas
épargné
à
son
tour;
s’il
ment,
on
lui
mentira;
et
s’il
triche,
il
sera
volé.
On
nous
apprend
aussi
que
l’imagination
joue
un
rôle
primordial
dans
le
jeu
de
la
vie.
« Garde
ton
cœur
(ou
ton
imagination)
plus
que
toute
autre
chose,
car
de
lui
viennent
les
sources
de
la
vie »
(Prov. :
4 :
23).
Ce
qui
signifie
que
ce
que
l’homme
imagine
s’extériorise,
tôt
ou
tard,
dans
ses
affaires.
Je
connais
un
Monsieur
qui
redoutait
une
certaine
maladie.
C’était
une
maladie
très
rare
et
difficilement
contagieuse,
mais
il
se
la
représentait
sans
cesse
et
lisait
des
articles
à ce
sujet,
si
bien
qu’un
jour
elle
se
manifesta
dans
son
corps,
et
il
mourut
victime
de
son
imagination
déréglée.
Nous
voyons
donc
que,
pour
jouer
avec
succès
au
jeu
de
la
vie,
il
nous
faut
bien
diriger
notre
imagination.
Celui
dont
l’imagination
a
été
entraînée
à ne
se
représenter
que
le
bien,
attire
dans
sa
vie
« tous
les
désirs
justes
de
son
cœur »
— la
santé,
la
richesse,
l’amour,
les
amis,
la
parfaite
expression
de
soi
et
la
réalisation
du
plus
haut
idéal.
L’Imagination
a
été
appelée
« Les
ciseaux
de
l’esprit »,
et,
en
fait,
elle
découpe,
découpe
sans
cesse,
jour
après
jour
les
images
que
l’homme
y
forme
et,
tôt
ou
tard,
il
rencontre
sur
le
plan
extérieur
ses
propres
créations.
Pour
former
convenablement
son
imagination,
l’homme
doit
connaître
la
nature
des
opérations
de
son
esprit;
les
Grecs
disaient :
« Connais-toi
toi-même. »
L’esprit
comprend
trois
plans :
le
subconscient,
le
conscient
et
le
super-conscient.
Le
subconscient
n’est
que
puissance
sans
direction.
Il
est
semblable
à la
vapeur
ou à
l’électricité
et
accomplit
ce
qu’on
lui
commande :
il
n’a
point
de
pouvoir
intrinsèque.
Tout
ce
que
l’homme
ressent
profondément
ou
imagine
clairement
est
imprimé
sur
le
subconscient
et
se
manifeste
dans
le
moindre
détail.
Par
exemple,
une
dame
de
ma
connaissance
jouait
toujours,
était
enfant,
à
faire
semblant
d’être
« veuve ».
Elle
s’habillait
de
noir,
avec
un
long
voile
et
son
entourage
la
trouvait
très
drôle
et
amusante.
Devenue
grande,
elle
épousa
un
homme
qu’elle
aimait
profondément.
Peu
de
temps
après
il
mourut
et
elle
porta
un
long
voile
de
deuil
pendant
bien
des
années.
Son
subconscient,
impressionné
par
l’image
qu’elle
avait
formée,
en
temps
voulu,
l’extériorisa
sans
égards
pour
sa
douleur.
Le
conscient
a
été
appelé
esprit
mortel
ou
charnel.
C’est
l’esprit
humain
qui
voit
la
vie
telle
qu’elle
apparaît.
Il
voit
la
mort,
les
désastres,
la
maladie,
la
pauvreté,
et
les
limitations
de
toutes
sortes,
et
il
imprime
tout
cela
sur
le
subconscient.
Le
super-conscient
est
l’Esprit
Dieu
qui
est
en
chaque
homme,
c’est
le
plan
des
idées
parfaites.
C’est
là
que
se
trouve
le
« modèle
parfait »
dont
parlait
Platon,
le
Plan
Divin;
car
il y
a un
plan
divin
pour
chacun.
« Il
existe
une
place
que
vous
devez
occuper
et
que
personne
d’autre
ne
peut
occuper,
vous
avez
une
tâche
à
faire
que
personne
d’autre
ne
peut
accomplir. »
Il
existe
de
ceci
une
image
parfaite
dans
le
superconscient.
Cette
image
se
projette
parfois
comme
un
éclair
dans
le
conscient
et
semble
un
idéal
hors
d’atteinte,
quelque
chose
de
trop
beau
pour
être
vrai.
En
réalité,
c’est
la
destinée
véritable
(la
destination)
de
l’homme,
projetée
par
l’Intelligence
Infinie
qui
est
en
lui-même.
Beaucoup,
cependant,
sont
dans
l’ignorance
de
leur
véritable
destinée
et
s’efforcent
vers
des
choses,
des
situations
qui
ne
leur
appartiennent
pas
et
qui
ne
leur
apporteraient
qu’échec
et
mécontentement
s’ils
arrivaient
à
les
posséder.
Une
jeune
femme,
par
exemple,
vint
me
voir
pour
me
demander
de
« prononcer
la
parole »(1)
afin
d’épouser
un
homme
dont
elle
était
très
éprise.
(Elle
le
nomma
A.
B.).
Je
lui
dis
que
ce
serait
une
violation
de
la
loi
spirituelle,
mais
que
je
prononcerai
la
parole
pour
l’homme
qui
était
celui
du
choix
divin,
l’homme
qui
lui
appartenait
par
droit
divin.
Et
j’ajoutai :
« Si
A.B.
est
cet
homme-là,
vous
ne
pouvez
le
perdre,
sinon
vous
recevrez
son
équivalent. »
Elle
rencontrait
A.B.
constamment,
mais
il
ne
se
déclarait
pas.
Un
soir,
elle
vint
me
voir
et
me
dit :
« Savez-vous
que
depuis
une
semaine
A.B.
ne
me
semble
plus
si
remarquable
? »
Je
lui
répondis :
« Peut-être
n’est-il
pas
l’homme
du
Plan
Divin,
— il
se
peut
qu’il
y en
ait
un
autre. »
Peu
après,
elle
rencontra
quelqu’un
qui
s’éprit
d’elle
immédiatement
et
lui
déclara
qu’elle
était
son
idéal.
En
fait,
il
lui
dit
toutes
les
choses
qu’elle
désirait
entendre
de
la
part
d’A.B.
Elle
trouva
tout
cela
tout
à
fait
étonnant.
Bientôt
elle
répondit
à
ses
vœux
et
cessa
complètement
de
s’intéresser
à
A.B.
Ceci
est
un
exemple
de
la
loi
de
la
substitution.
Une
idée
juste
fut
substituée
à
une
idée
fausse,
par
conséquent,
il
n’en
résulta
ni
perte,
ni
sacrifice.
Jésus-Christ
a
dit :
« Cherchez
d’abord
le
Royaume
de
Dieu
et
Sa
justice,
tout
le
reste
vous
sera
donné
par
surcroît »
et
Il a
affirmé
aussi
que
le
Royaume
est
au-dessus
de
nous.
Le
Royaume
est
le
plan
des
idées
justes,
celui
du
modèle
divin.
Jésus-Christ
a
enseigné
aussi
que
nos
paroles
jouent
un
rôle
capital
dans
le
Jeu
de
la
vie.
« Par
tes
paroles
tu
seras
justifié,
et
par
tes
paroles
tu
seras
condamné. »
Bien
des
personnes
ont
été
cause
du
désastre
de
leur
vie
par
leurs
paroles
inconsidérées.
C’est
ainsi
qu’une
dame
me
demanda
un
jour
pourquoi
sa
vie était
devenue
pauvre
et
étriquée.
Elle
avait
eu
un
foyer
rempli
de
jolies
choses
et
possédait
alors
beaucoup
d’argent.
En
cherchant,
nous
trouvâmes
qu’elle
s’était
lassée
de
diriger
sa
maison,
qu’elle
répétait
sans
cesse :
« J’en
ai
assez
de
toutes
ces
choses
— je
voudrais
vivre
dans
une
malle
! »
Elle
ajouta :
« Aujourd’hui
c’est
chose
faite.
» Sa
parole
l’y
avait
précipitée.
Le
subconscient
n’a
point
le
sens
de
l’humour
et
les
gens
provoquent
souvent
leurs
malheurs
par
leurs
plaisanteries.
Voici
encore
un
exemple :
Une
personne,
qui
possédait
une
jolie
fortune,
plaisantait
constamment,
disant
qu’elle
« se
préparait
à
entrer
à
l’hospice ».
En
quelques
années
elle
fut
presque
ruinée,
ayant
imprimé
sur
son
subconscient
l’image
de
la
médiocrité
et
de
la
pauvreté.
Par
bonheur
la
loi
est
à
double
tranchant,
et
une
situation
malheureuse
peut
être
transformée
en
situation
avantageuse.
Une
consultante
vint
chez
moi,
par
une
chaude
journée
d’été,
pour
me
demander
un
« traitement »
(en
métaphysique
« traiter »
signifie
soumettre
à
l’action
de
la
prière
N.T.)
pour
la
prospérité.
Elle
était
épuisée,
abattue,
découragée
et
me
dit
qu’elle
ne
possédait
juste
que
huit
dollars
au
monde.
Je
lui
répondis :
« C’est
parfait,
nous
allons
les
bénir
et
les
multiplier
comme
Jésus-Christ
multiplia
les
pains
et
les
poissons »,
car
Il a
enseigné
que
tout
homme
a le
pouvoir de
bénir
et
de
multiplier,
de
guérir
et
de
prospérer.
« —
Et
ensuite,
que
dois-je
faire
? »
« —
Suivez
votre
intuition.
Avez-vous
une
attirance
pour
quelque
chose
ou
quelque
endroit
? »
Intuition
vient
de
intueri
—
voir
de
l’intérieur,
c'est-à-dire
être
enseigné
de
l’intérieur.
L’intuition
est
le
guide
infaillible
de
l’homme,
et
je
parlerai
plus
longuement,
dans
un
autre
chapitre,
de
ses
lois.
Cette
dame
réfléchit :
« Je
ne
sais
pas
— il
me
semble
que
je
devrais
rentrer
dans
ma
famille,
j’ai
juste
assez
d’argent
pour
y
aller
par
la
route. »
Sa
famille
se
trouvait
dans
une
ville
éloignée
et
n’étaient
pas
riche;
le
raisonnement,
l’intellect,
semblaient
dire :
« Reste
à
New
York,
trouve
du
travail
et
gagne
de
l’argent. »
Mais
je
lui
dis :
« Alors
rentrez
chez
vous
— ne
rejetez
jamais
une
intuition »,
et
je
prononçai
pour
elle
la
parole
suivante :
« Esprit
Infini,
ouvre
la
voie
vers
la
grande
abondance
pour
Mme
X…,
elle
s’attire
irrésistiblement
tout
ce
qui
lui
appartient
par
droit
divin. »
Et
je
lui
recommandai
de
répéter
cela
sans
cesse.
Elle
partit
immédiatement.
Quelques
jours
plus
tard,
en
faisant
une
visite,
elle
retrouva
une
vielle
amie
de
sa
famille.
Par
le
truchement
de
cette
amie,
elle
reçut
des
milliers
de
dollars
d’une
façon
miraculeuse.
Depuis,
elle
m’a
dit
souvent :
« Racontez
l’histoire
de
la
dame
qui
est
venue
vous
voir
avec
huit
dollars
en
poche
et
une
intuition. »
L’abondance
est
toujours
sur
la
route
de
l’homme;
mais
elle
ne
peut
se
manifester
que
par
le
désir,
la
foi
ou
la
parole
prononcée.
Jésus-Christ
a
indiqué
clairement
que
c’est
à
l’homme
de
faire
le
premier
pas.
« Demandez,
et
vous
recevrez,
cherchez
et
vous
trouverez,
frappez
et
l’on
vous
ouvrira. »
(Matt. :
7 :
7.)
Et
dans
les
Écritures
nous
lisons :
« En
ce
qui
concerne
les
travaux
de
mes
mains,
commandez-moi. »
L’intelligence
Infinie,
Dieu,
est
toujours
prêt
à
réaliser
les
désirs,
petits
ou
grands,
des
humains.
Or,
tout
désir
exprimé,
ou
inexprimé,
est
une
demande.
Nous
sommes
souvent
étonnés
de
voir
un
souhait
brusquement
réalisé.
Une
année,
au
moment
de
Pâques,
voyant
de
beaux
rosiers
dans
les
vitrines
des
fleuristes,
je
souhaitai
en
recevoir
un
et,
pendant
un
instant,
j’en
vis
mentalement
un
déposé
à ma
porte.
Le
jour
de
Pâques,
il
m’arriva
un
superbe
rosier.
Le
lendemain,
je
remerciais
l’amie
qui
me
l’avait
offert
en
lui
disant
que
c’était
précisément
ce
que
je
souhaitais.
Elle
s’écria,
je
vous
ai
envoyé
des
lis
! »
Le
fleuriste
avait
confondu
sa
commande
avec
une
autre
et
m’avait
apporté
le
rosier
simplement
parce
que
j’avais
mis
en
action
la
loi,
et
qu’il
fallait
que
je
reçoive
un
rosier.
Rien
ne
s’interpose
entre
l’homme,
son
plus
haut
idéal
et
chaque
désir
de
son
cœur,
si
ce
n’est
le
doute
et
la
crainte,
tous
ses
désirs
se
réalisent
instantanément.
Dans
un
chapitre
suivant,
j’expliquerai
plus
complètement
la
raison
scientifique
de
ceci
et
comment
la
peur
doit
être
effacée
du
conscient.
C’est
l’unique
ennemie
de
l’homme
—
peur
de
la
pauvreté,
de
l’échec,
de
la
maladie,
des
pertes,
tout
sentiment
d’insécurité
sur
quelque
plan
que
ce
soit.
Jésus-Christ
a
dit :
« Pourquoi
as-tu
peur,
homme
de
peu
de
foi
? »
(Matth.,
8 :
26.)
Nous
voyons
donc
qu’il
nous
faut
substituer
la
foi
à la
peur,
car
la
peur
n’est
que
de
la
foi
inversée :
c’est
la
foi
dans
le
mal
au
lieu
du
bien.
Le
but
du
jeu
de
la
vie
c’est
de
voir
clairement
le
bien
et
d’effacer
du
mental
toutes
les
images
du
mal.
Ceci
doit
être
obtenu
en
imprimant
sur
le
subconscient
la
réalisation
du
bien.
Un
homme
très
brillant
qui
avait
atteint
à
une
grande
réussite,
me
raconta
qu’il
avait
brusquement
effacé
toute
crainte
de
sa
conscience
en
lisant
un
jour
un
écriteau :
« Ne
vous
inquiétez
pas,
cela
ne
se
produira
probablement
jamais. »
Ces
mots
frappèrent
de
façon
indélébile
son
subconscient;
il a
maintenant
la
ferme
conviction
que
seul
le
bien
veut
entrer
dans
sa
vie
et,
par
conséquent,
seul
le
bien
se
manifeste.
Dans
le
chapitre
suivant,
je
traiterai
des
différentes
méthodes
par
lesquelles
on
peut
impressionner
le
subconscient.
Celui-ci
est
le
fidèle
serviteur
de
l’homme,
mais
il
faut
avoir
soin
de
lui
donner
des
ordres
convenables.
L’homme
a
constamment
près
de
lui
un
témoin
attentif
—
son
subconscient.
Chaque
mot,
chaque
parole
se
grave
dans
le
subconscient
et
se
réalise
en
des
détails
surprenants.
Cela
ressemble
à un
chanteur
dont
la
voix
serait
enregistrée
sur
un
disque.
S’il
tousse
ou
hésite,
le
disque
l’enregistre
aussi.
Brisons
donc
le
vieux
disque
mauvais
du
subconscient,
les
disques
de
notre
vie
que
nous
ne
voulons
pas
conserver,
et
faisons-en
de
neufs
et
de
beaux.
Prononcez
tout
haut
avec
force
et
conviction,
ces
paroles :
« Je
brise
et
démolis
(par
ma
parole)
tout
ce
qui,
dans
mon
subconscient,
est
faux.
Tout
cela
retourne
au
néant,
car
toutes
ces
pensées
fausses
sont
sorties
de
ma
vaine
imagination.
À
présent,
je
grave
de
nouveaux
disques
par
la
puissance
du
Christ
qui
est
en
moi,
ce
sont
santé,
la
richesse,
l’amour
et
l’expression
parfaite
de
mon
Être.
Voilà
la
quadrature
de
la
vie,
le
jeu
complété. »
Un
peu
plus
loin
je
montrerai
comment
l’homme
peut
modifier
les
conditions
de
sa
vie,
en
changeant
ses
paroles.
Celui
qui
ne
connaît
point
la
puissance
de
la
parole
est
en
retard
sur
son
temps.
« La
mort
et
la
Vie
sont
au
pouvoir
de
la
langue. »
(Prov.
18 :
21.)
——————
(1)
Cette
expression
que
l’on
retrouvera
tout
au
long
de
ce
livre
signifie
affirmer,
rétablir
la
Vérité |